Création d’un fonds social à l’Onatra pour améliorer les conditions de travail face aux tensions salariales.

Dans un contexte marqué par des tensions sociales au sein de l
**Kinshasa, vers une régulation sociale au sein de l’Onatra : Une initiative pour apaiser les tensions ?**

Le communiqué récemment publié par l’ACP sur la mise en place d’un fonds social pour l’Office des transports et des ports de la République démocratique du Congo (Onatra) souligne une volonté de résoudre une crise sociale persistante au sein de cette institution. Sous la conduite d’un comité tripartite composé du gouvernement, de la direction de l’Onatra et de l’intersyndicale, cette initiative pourrait représenter un tournant dans les relations sociales, souvent tendues, au sein de ce secteur clé.

### Une réponse à un malaise ancien

Les arriérés de salaire des agents et les retards dans le versement des décomptes finaux des retraités sont des problèmes récurrents qui affectent non seulement la morale et la motivation des travailleurs, mais aussi la perception de l’efficacité du service public. En effet, la gestion des ressources humaines dans des entreprises d’État comme l’Onatra est souvent mise en lumière lors des consultations publiques, révélant des attentes profondes de la part des employés quant à leur situation professionnelle et personnelle.

La création d’un fonds social, qui pourrait faciliter l’accès à des prêts bancaires pour résoudre ces arriérés, va dans le sens d’une reconnaissance des difficultés rencontrées par les employés. Mananga Ngoma Mathieu, PCA de l’Onatra, a expliqué que ce mécanisme permettra un remboursement régulier des prêts, apportant ainsi une certaine sécurité financière.

### Un mécanisme de remboursement réfléchi

Le directeur général de l’Onatra, Martin Lukusa, a également plaidé pour un échelonnement des paiements des créances envers l’État, avec un montant proposé de 5 à 6 millions de dollars par mois. Ce plan pourrait non seulement alléger le poids des dettes sur les épaules de l’Onatra, mais également permettre à l’État de mieux gérer ses contraintes budgétaires. Toutefois, cette approche n’est pas sans défis.

Il est crucial de s’interroger sur la capacité réelle de l’État à honorer ces créances. Depuis plusieurs années, des entreprises publiques comme l’Onatra font face à des situations financières ingérables, exacerbées par des budgets souvent serrés. Comment alors concilier des promesses d’apurement de dettes avec la réalité économique du pays ? Une réflexion sur la viabilité à long terme d’un tel mécanisme s’impose.

### L’engagement des organisations syndicales

La réaction positive de l’intersyndicale, représentée par Armand Osase, indique une certaine optimisme quant aux mesures convenues. Cela démontre un engagement constructif des différentes parties prenantes à trouver une issue favorable au malaise social. Cependant, la déclaration de M. Osase de ne pas vouloir s’étendre sur les détails des mesures en cours souligne aussi une prudence nécessaire tant que celles-ci ne sont pas effectives.

Il serait bénéfique d’encourager un dialogue continu entre l’État, la direction de l’Onatra et les syndicats pour maintenir une transparence sur l’évolution des mesures et leur mise en application. L’adhésion de toutes les parties prenantes à un processus d’évaluation régulière pourrait renforcer la confiance et établir un cadre de travail plus serein.

### Perspectives d’avenir et enjeux à surveiller

Enfin, la réunion a également permis d’aborder, en parallèle, la relance du trafic ferroviaire et la récupération des biens immobiliers de l’Onatra. Ces initiatives, qui visent à dynamiser l’entreprise et à moderniser ses opérations, pourraient jouer un rôle important dans la revitalisation de cette institution et dans la satisfaction des utilisateurs des transports publics.

Sous ce prisme, il apparaît essentiel de poser quelques questions : Quels instruments seront mis en place pour suivre l’application de ces mesures ? Comment impliquer davantage les employés dans la gestion de leur entreprise ? Et surtout, quelles stratégies pourraient être envisagées pour éviter que des situations similaires ne se reproduisent à l’avenir ?

La mise en place d’un fonds social à l’Onatra est un pas vers la résolution de conflits sociaux, mais elle doit s’accompagner d’une réflexion sur la pérennité et l’efficacité des actions entreprises. C’est dans cette dynamique de dialogue et d’engagement collectif que se trouvent les clefs d’un apaisement durable et d’une vrai renaissance de l’Onatra, au service d’une population en attente de réponses.

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