Une ONG s’engage pour la réhabilitation des routes à Kinshasa en réponse aux défis d’infrastructures et de sécurité.

La question des infrastructures routières à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, soulève des enjeux complexes qui touchent à la fois la logistique quotidienne et le bien-être des millions de Kinois. En effet, avec plus de quinze millions d
### La réhabilitation des routes à Kinshasa : un enjeu crucial pour l’avenir de la capitale

Kinshasa, la vast enigma de la République démocratique du Congo, fait face à un défi majeur : l’état de ses infrastructures routières. Dans un contexte où plus de quinze millions d’habitants cohabitent, la dégradation des routes est non seulement un problème logistique, mais également un enjeu social et économique. Le 19 mai 2025, l’organisation non gouvernementale Synergie des associations pour le développement (Sad) a officiellement pris l’initiative de plaider auprès des autorités compétentes pour entamer des travaux de réhabilitation. Cette démarche soulève des questions fondamentales sur l’articulation entre la circulation, la sécurité routière et la qualité de vie des Kinois.

#### Un constat alarmant

Au cœur de cette problématique, il y a un constat simple : de nombreux axes routiers de Kinshasa souffrent de dégradations avancées, particulièrement exacerbées par la saison des pluies. Selon les données locales, cette détérioration entraîne non seulement des complications pour les usagers, mais aussi des difficultés de transport, tout en compromettant l’accès des populations aux services de base. Les conséquences d’un réseau routier dégradé vont au-delà des désagréments quotidiens ; elles touchent au développement économique, à l’éducation et même à la santé des Kinois. Dans ce contexte, l’initiative de l’ONG Sad est salutaire, car elle vise à attirer l’attention sur un besoin criant de changement.

#### La parole aux acteurs de terrain

Prince Lumbidi, président de l’ONG Sad, a souligné l’importance de cette réhabilitation pour améliorer la circulation et réduire les embouteillages, un problème récurrent dans la capitale. En parallèle, des acteurs comme Miguens Nsonsa, président sectionnaire de l’Association des chauffeurs du Congo, apportent une perspective complémentaire en insistant sur l’importance du respect du code de la route. Ce respect, associé à des infrastructures appropriées, pourrait favoriser une circulation plus fluide.

Cependant, la question qui émerge ici est celle de la mise en oeuvre des solutions proposées. L’initiative de Sad et les suggestions des chauffeurs soulignent le besoin d’un dialogue constructif entre les différentes parties prenantes. Comment les autorités réagiront-elles à cet appel ? Quelles actions concrètes peuvent être entreprises pour répondre à cette problématique, souvent exacerbée par un manque de financement et de planification ?

#### Un enjeu structurel

L’état des routes à Kinshasa peut également être perçu à travers le prisme de la gouvernance et des priorités budgétaires. Les infrastructures sont souvent sacrifiées au profit d’autres secteurs jugés prioritaires. Une approche intégrée, associant des investissements dans les infrastructures et des programmes de sensibilisation au respect des règles de circulation, pourrait contribuer à une amélioration significative.

Le cadre légal et réglementaire en matière de transport doit également être renforcé. Les propositions telles que l’instauration de plaques de circulation alternées, bien que visant à réduire les embouteillages, peuvent également être perçues comme complexes à mettre en oeuvre sans une campagne de sensibilisation adéquate.

#### Vers une voie de changement

Il est crucial de se demander comment la société civile peut se mobiliser autour de cette question vitale. L’ONG Sad représente une voix importante, mais elle ne doit pas être la seule. Les citoyens, les organisations communautaires et même des entreprises privées peuvent jouer un rôle clé dans la sensibilisation à la nécessité d’un réseau routier fonctionnel. La participation active des Kinois dans l’identification des priorités pourrait amener à des solutions mieux adaptées aux réalités locales.

En conclusion, la réhabilitation des routes à Kinshasa n’est pas simplement une question d’infrastructure. C’est un enjeu multifacette qui appelle à une réflexion collective sur la manière dont la ville peut évoluer pour le bien-être de ses habitants. La collaboration entre les ONG, les autorités, et la société civile pourrait en effet être le levier nécessaire pour provoquer un changement durable. Alors que l’engagement de l’ONG Sad marque un premier pas significatif, il est impératif que cette dynamique s’inscrive dans une vision long terme pour Kinshasa, harmonisant développement urbain et respect des normes de circulation pour une capitale plus vivable.

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