George Forrest appelle à une transformation de l’agriculture en Afrique pour lutter contre la sous-alimentation dans son livre « L’Afrique peut nourrir le monde »

Le livre « L’Afrique peut nourrir le monde » de George Arthur Forrest, lancé le 14 mai 2025 à Kinshasa, soulève des enjeux cruciaux concernant la sécurité alimentaire sur le continent africain. Dans un contexte où près d
**L’Afrique peut nourrir le monde : un plaidoyer pour l’autosuffisance alimentaire**

Le 14 mai 2025, au cœur de Kinshasa, le Président Félix-Antoine Tshisekedi a célébré le lancement de « L’Afrique peut nourrir le monde », un ouvrage de George Arthur Forrest. En 131 pages, l’auteur y développe une vision ambitieuse et mobilisatrice pour l’autosuffisance alimentaire sur le continent africain. Ce livre propose des solutions concrètes pour transformer l’Afrique en un continent nourricier, un sujet de plus en plus critique dans un contexte mondial où la sécurité alimentaire est souvent mise à l’épreuve.

### Un potentiel inexploité

Dans son ouvrage, Forrest, entrepreneur reconnu et acteur clé du secteur industriel en Afrique, évoque les paradoxes que le continent doit surmonter. En dépit de ses richesses naturelles, de ses vastes terres arables et d’une population jeune et dynamique, l’Afrique fait face à des défis colossaux en matière de sécurité alimentaire. En effet, près d’un Africain sur quatre souffre de la sous-alimentation, un constat alarmant face à un continent qui, selon Forrest, devrait pouvoir produire la majeure partie de ce qu’il consomme. Il met en lumière la dépendance actuelle aux importations, évaluée à environ 35 milliards de dollars par an, et qualifie cette situation de « scandale agricole ».

### Perspectives de changement

Forrest n’hésite pas à affirmer que la République Démocratique du Congo, avec ses 80 millions d’hectares de terres arables, possède un potentiel agricole immense. Il décrit cependant ce potentiel comme étant mal exploité, soulignant que le pays est souvent perçu comme un « scandale minier » alors qu’il pourrait devenir un leader agricole sur le continent. La jeunesse de la population congolaise, dont environ 60 % ont moins de 20 ans, représente un atout considérable pour dynamiser le secteur agricole.

Les réflexions de Forrest sont partagées par d’autres participants lors du lancement du livre. Amadou Sall, écrivain sénégalais et conseiller de l’auteur, a souligné que cet ouvrage peut servir de guide pour les agriculteurs tout en étant un outil précieux pour les décideurs. En ce sens, le livre pourrait agir comme un pivot pour orienter les politiques agricoles vers une véritable transformation, tant au niveau national qu continental.

### Le rôle de l’État et des décideurs

Le Président Tshisekedi, en prenant la parole, a chaleureusement salué ce projet. Il a évoqué le rôle crucial de l’agriculture pour la souveraineté et l’avenir du pays, en soulignant la nécessité de développer un secteur capable de soutenir la population tout en visant l’autosuffisance. Le concept d’agriculture comme levier de développement est essentiel, car il permet non seulement de répondre aux besoins alimentaires, mais aussi de créer des emplois et de stimuler l’économie locale.

Cet engagement politique soulève néanmoins des questions sur la mise en œuvre concrète des projets agricoles et des politiques publiques. Quelles structures seront mises en place pour accompagner ce changement ? Comment garantir que les acteurs locaux, notamment les petits agriculteurs, bénéficient pleinement des initiatives en faveur de l’agriculture ?

### Vers une nouvelle dynamique

La vision présentée par George Arthur Forrest et soutenue par le Président Tshisekedi pourrait potentiellement transformer le paysage agricole en Afrique. Cependant, la route vers l’autosuffisance alimentaire est semée d’embûches. Au-delà de la volonté politique, il est indispensable d’engager un véritable dialogue entre tous les acteurs concernés : petits et grands agriculteurs, investisseurs, techniciens et responsables politiques. Cela nécessitera des politiques intégrées qui ne se limitent pas à la production, mais qui englobent également la transformation des produits, le stockage, la distribution, et l’éducation des agriculteurs.

La question de l’indépendance alimentaire et agricole en Afrique revêt donc une signification particulière aujourd’hui. Les écrits de Forrest soulignent un enjeu fondamental : la nécessité d’un engagement collectif de la part des nations africaines pour lutter contre la dépendance alimentaire. Par leurs actions, les pays du continent peuvent apprendre d’exemples internationaux, mais aussi évoluer à partir de leurs propres réalités et de leurs contextes socio-économiques spécifiques.

### Conclusion

En définitive, « L’Afrique peut nourrir le monde » n’est pas seulement un énoncé optimiste mais un appel à l’action collective. À mesure que les questions de sécurité alimentaire deviennent de plus en plus pressantes à l’échelle mondiale, l’Afrique se trouve à un carrefour. En mobilisant toutes ses ressources, humaines et naturelles, le continent peut prendre un tournant décisif vers l’autosuffisance. Ainsi, l’ouvrage de George Arthur Forrest, soutenu par des figures politiques clés, pourrait bien représenter le début d’une nouvelle ère pour l’agriculture africaine. Cela ne sera pas sans défis, mais l’engagement et la détermination des acteurs de tous bords seront essentiels pour transformer cet espoir en réalité tangible.

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