### L’Égypte prend la présidence du Conseil des ministres du commerce de la ZLECAf : un pas vers l’intégration économique en Afrique
Le 19 avril 2023, lors d’une cérémonie symbolique à Kinshasa, l’Ambassadeur d’Égypte en République Démocratique du Congo, Hisham al-Makoud, a officiellement pris la présidence du Conseil des ministres du commerce de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), succédant ainsi à la Tanzanie. Cet événement s’est inscrit dans le cadre de la 16e réunion de ce conseil, à laquelle a également assisté le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi. Ce changement de présidence soulève diverses questions quant aux implications économiques et géopolitiques pour le continent africain.
### Un contexte de leadership économique
La ZLECAf, qui vise à renforcer le commerce intra-africain et à favoriser l’intégration économique, représente une initiative clé pour le développement économique du continent. En prenant la présidence de ce conseil, l’Égypte affirme son engagement à soutenir cette vision d’intégration économique. La participation active d’un pays comme l’Égypte peut être perçue comme un impétus pour d’autres nations africaines à intensifier leurs efforts en matière de coopération économique.
### Les engagements de l’Égypte : Un rôle central à l’échelle continentale
Dans son discours, l’Assistant ministre de l’Investissement et du Commerce extérieur, Mohamed El Gawsaqi, a souligné l’importance pour l’Égypte de promouvoir le commerce intra-africain et de favoriser un développement économique durable et inclusif. Ce positionnement pourrait amener des retombées positives pour l’économie égyptienne, notamment en accroissant ses échanges commerciaux avec d’autres pays africains.
Cependant, il est essentiel de se demander comment l’Égypte compte concrètement renforcer son rôle dans la ZLECAf. Quelles sont les stratégies spécifiques mises en place pour stimuler les échanges avec des pays aux économies variées et parfois vulnérables ? Une approche pragmatique nécessitera un dialogue continu avec les autres membres du conseil, afin d’identifier les barrières existantes au commerce et de trouver des solutions collectives.
### Les défis de l’intégration économique
Malgré les ambitions affichées, le chemin vers une véritable intégration économique n’est pas exempt d’obstacles. L’Afrique est confrontée à des défis stratégiques, notamment au niveau des infrastructures, des politiques tarifaires variées et du manque de coordination entre les États membres. Ces défis peuvent considérablement nuancer l’impact de la ZLECAf. Comment l’Égypte, en tant que nouveau leader dans cette initiative, prévoit-elle d’aborder ces questions complexes ?
De plus, les préoccupations liées au développement durable et à l’inclusivité économique doivent également être prises en compte, en veillant à ce que la croissance économique profite à toutes les couches de la société, en particulier aux populations les plus vulnérables.
### Conclusion : Un potentiel à exploiter, un avenir à bâtir
La prise de présidence de l’Égypte au Conseil des ministres du commerce de la ZLECAf pourrait représenter une opportunité significative pour le pays et pour le continent africain dans son ensemble. En favorisant des échanges commerciaux plus fluides et en promouvant une vision partagée de développement économique, il est possible d’espérer une Afrique plus unie et prospère.
Cependant, pour que cette vision se concrétise, il sera crucial que l’Égypte, en collaboration avec les autres États membres, développe des stratégies adaptées aux réalités économiques diverses du continent. L’avenir de l’intégration économique en Afrique dépendra largement de la capacité des leaders à travailler ensemble, à surmonter les obstacles et à bâtir des ponts, plutôt qu’à ériger des murs.
Une question demeure : comment chaque pays africain, y compris l’Égypte, peut-il jouer son rôle pour transformer cette vision d’une Afrique unie et intégrée en réalité tangible ? Cette interrogation, au cœur des discussions sur la ZLECAf, mérite d’être approfondie pour éclairer les chemins futurs de la coopération économique sur le continent.