**Coordination des Réponses Sanitaires face à l’Épidémie de Mpox : Enjeux et Perspectives**
Le point de presse tenu le 12 avril 2025 à Mbandaka, en République Démocratique du Congo, par le Dr Jean-Louis Kwasia, Chef de Division provincial ad intérim de la division provinciale de santé de l’Équateur, représente une initiative essentielle pour clarifier la situation face à l’épidémie de Mpox. Ses interventions mettent en lumière à la fois la gravité de la maladie et l’importance d’une communication efficace pour contrer les rumeurs qui peuvent alimenter la peur et la stigmatisation.
**La maladie et ses spécificités**
Le Mpox, aussi connu sous le nom de variole du singe, suscite des inquiétudes à l’échelle mondiale et nationale, compte tenu des complications qu’il entraîne, notamment chez certains groupes fragilisés tels que les personnes immunodéprimées ou les femmes enceintes. Le Dr Kwasia souligne que le soin des maladies de Mpox est gratuit, accessible via des centres de traitement dédiés. Ce point est fondamental pour garantir l’accès aux soins et encourager les personnes malades à consulter, sans craindre de coûts prohibitifs.
Cependant, la prise en charge du Mpox nécessite une approche holistique. Le rappel de la nécessité d’un accompagnement médical, nutritionnel et psychologique renvoie à une pratique de soin intégrée qui mérite d’être encouragée. À une époque où les traitements traditionnels peuvent parfois être préférés, cette approche centrée sur le patient pourrait également s’avérer cruciale dans la lutte contre les biais culturels qui perçoivent les soins médicaux avec méfiance.
**Communication et éducation sanitaire**
L’un des défis majeurs, comme l’a précisé le Dr Kwasia, est celui de la communication. Les rumeurs peuvent rapidement saper les efforts de santé publique, d’où l’importance d’une sensibilisation proactive. Le point sur les symptômes distinctifs entre le Mpox et d’autres maladies comme la rougeole est pertinent, car il permet aux citoyens de mieux comprendre la condition et d’agir rapidement. Tout en soulignant la nécessité d’un diagnostic effectué en laboratoire, il est crucial de réfléchir à la manière dont ces informations sont diffusées dans les communautés.
Par ailleurs, la mention d’un isolement des cas atteints et des mesures barrières (lavage des mains, port du masque) résonne de manière d’autant plus significative dans le contexte actuel, marqué par des expériences passées de confinement et de distanciation sociale, en réponse à la pandémie de COVID-19. Toutefois, il est impératif que ces mesures soient présentées non comme des contraintes, mais comme des moyens de protection personnelle et collective.
**L’Implication de la Communauté**
L’intégration de la communauté dans le processus de sensibilisation est cruciale. L’implication des leaders communautaires et des organisations locales pourrait favoriser une meilleure compréhension des enjeux de santé publique. En effet, l’expérience démontre que les campagnes de santé réussies reposent souvent sur le soutien et l’engagement des acteurs de proximité.
Il est également important de promouvoir des espaces de dialogue où les craintes et les préoccupations des citoyens peuvent être exprimées. Cela permettrait aux autorités sanitaires d’adapter leurs messages et leur stratégie d’intervention selon les réalités et les besoins spécifiques des populations.
**Conclusion : Vers une Action Concertée et Adaptée**
La situation du Mpox dans la province de l’Équateur illustre une dynamique complexe entre la santé publique, la culture locale et la nécessité d’accorder une attention particulière aux groupes vulnérables. Alors que le Dr Kwasia et son équipe s’efforcent de lutter contre cette épidémie, leur appel à dénoncer les pratiques erronées et à adopter une attitude proactive en matière de santé publique ouvre la voie à une réflexion plus large sur la manière dont les communautés peuvent s’unir pour surmonter ensemble les défis sanitaires.
À travers un engagement partagé et une communication ouverte, il est possible de mettre en place un cadre de réponse qui non seulement traite la maladie, mais renforce également la résilience communautaire face à d’éventuelles menaces sanitaires futures. L’histoire récente a déjà montré à quel point l’éducation et le dialogue peuvent transformer la perception des maladies et favoriser une meilleure santé collective. Les efforts actuels à Mbandaka peuvent servir de modèle pour d’autres régions confrontées à des défis similaires.