L’UNESCO organise un atelier à Kinshasa pour discuter des enjeux de santé et d’éducation des jeunes en RDC et en Afrique centrale et de l’ouest.

### Vers un avenir meilleur : L’atelier de l’UNESCO sur la santé et l’éducation des jeunes à Kinshasa

Du 8 au 10 avril, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a tenu un atelier à Kinshasa, en République Démocratique du Congo. Cet événement a marqué une étape cruciale dans l’évaluation des deux premières années de mise en œuvre de l’engagement des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC), un engagement d’une importance capitale pour la santé et l’éducation des jeunes dans la région.

L’atelier se concentrait sur des problématiques préoccupantes auxquelles les adolescents et les jeunes sont confrontés, notamment les grossesses précoces et non intentionnelles, les mariages d’enfants, l’abandon scolaire, le VIH, ainsi que les violences basées sur le genre. Ces enjeux ne sont pas seulement des statistiques ; ils affectent des vies, façonnent les parcours et influencent le développement social et économique des pays concernés.

#### Un contexte alarmant

Les données révèlent une réalité alarmante. La République Démocratique du Congo, comme plusieurs autres pays de la région AOC, a des taux de grossesses précoces parmi les plus élevés au monde. Sept des dix pays affichant les pourcentages les plus élevés de grossesses avant l’âge de 18 ans se trouvent dans cette région. Cette situation soulève des questions sur l’accès à l’éducation sexuelle, la disponibilité de services de santé adaptés, et l’impact des normes culturelles et socio-économiques sur le bien-être des jeunes.

Hilaire Yogo, Directeur de la direction de l’information et de gestion de l’éducation, a exprimé le souhait que cet atelier mène à une feuille de route concrète. Un document qui pourrait orienter les actions futures de manière coordonnée, prenant en compte les spécificités de chaque pays tout en répondant aux objectifs de l’engagement de l’AOC.

#### Équité entre les sexes dans l’éducation

Une autre dimension essentielle discutée lors de cet atelier était l’avancement vers l’équité entre les sexes dans l’éducation. Les chiffres montrent que l’écart entre les filles et les garçons dans l’enseignement primaire tend à se réduire, mais des disparités substantielles persistent au niveau secondaire. Où se situe alors la responsabilité des gouvernements et des acteurs éducatifs dans la mise en œuvre de programmes qui garantissent un accès équitable à l’éducation pour tous ? Pourquoi 33 % des filles parviennent-elles à terminer leurs études secondaires contre 41 % des garçons ? Ces questions doivent être explorées pour comprendre les obstacles qui nuisent à la progression des filles dans le système éducatif.

#### Un engagement commun

L’atelier a rassemblé plusieurs agences des Nations unies, ainsi que des membres des ministères de l’éducation, de la santé publique, du genre et de la jeunesse. Cette pluralité d’intervenants témoigne de la nécessité d’une approche collaborative pour aborder les défis complexes qui affectent les jeunes de la région. La diversité des acteurs pourrait permettre une meilleure intégration des ressources et des expertises, facilitant ainsi la mise en œuvre de stratégies adaptées aux réalités locales.

Il convient de souligner que l’engagement de l’AOC, signé en avril 2023 par les ministres de l’Éducation et de la Santé de 25 pays, marque une volonté collective de répondre aux défis de santé sexuelle et reproductive des jeunes. Cependant, il reste essentiel de garantir que les promesses formulées prennent des formes concrètes dans les politiques publiques et les programmes éducatifs à tous les niveaux.

#### Une feuille de route pleine de promesses ?

En conclusion, l’atelier de Kinshasa représente une opportunité significative pour réfléchir sur l’avenir éducatif et sanitaire des jeunes en Afrique centrale et de l’Ouest. La création d’une feuille de route partagée pourrait être un pas vers une plus grande responsabilisation et un engagement renouvelé pour agir sur des enjeux critiques.

Il est fondamental que chacun des pays participants s’engage à mettre en œuvre les recommandations qui émergeront de ces discussions. Comment assurer un suivi efficace ? Quelles ressources seront allouées pour soutenir ces initiatives ? À travers des questions telles que celles-ci, l’atelier pourrait non seulement éclairer le chemin à suivre, mais également favoriser une meilleure compréhension des réalités vécues par les jeunes de la région.

Il est de la responsabilité de tous, gouvernements, institutions, et société civile, de travailler ensemble pour bâtir un avenir où chaque adolescent puisse non seulement rêver de succès, mais le réaliser.

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