Pourquoi la pandémie de Covid-19 a-t-elle exacerbée les inégalités en matière de santé maternelle et infantile ?

**World Health Day 2025 : Ensemble pour un Avenir Sain des Mères et des Nouveau-nés**

La Journée mondiale de la santé 2025, prévue le 7 avril, se concentre sur le thème "débuts sains, futurs prometteurs", mettant en lumière des défis graves : près de 300 000 femmes perdent la vie chaque année durant la grossesse et l
**World Health Day 2025 : Vers un avenir plein d’espoir pour les mères et les nouveau-nés**

Le 7 avril, une date marquée par l’importance de la santé mondiale, rappelle à tous que les enjeux de la santé, bien qu’ils varient d’une région à l’autre, sont inextricablement liés. La Journée mondiale de la santé 2025 se concentre sur le thème « débuts sains, futurs prometteurs ». Ce slogan plonge au cœur d’un problème mondial pressant : les décès de femmes pendant la grossesse et l’accouchement, ainsi que la mortalité néonatale, qui touchent des millions de vies chaque année.

L’année 2025 n’est pas simplement une date sur un calendrier; elle représente un objectif commun, un symbole d’espoir. Derrière les chiffres alarmants — près de 300 000 femmes perdent la vie chaque année à cause de complications liées à la grossesse et à l’accouchement, sans parler des 5 millions d’enfants qui meurent de causes évitables — se cachent des histoires humaines poignantes. Ces statistiques, bien que tragiques, soulignent une lutte diamétralement opposée : celle des millions de femmes et d’enfants qui survivent contre toute attente, souvent grâce à des interventions réussies.

### **Un voyage dans le temps : Des progrès marquants mais aussi des défis persistants**

Remontons à 1990, lorsque le taux de mortalité infantile était à son apogée, atteignant environ 12 millions d’enfants décédés avant leur cinquième anniversaire. Ce chiffre a progressivement diminué, en grande partie grâce à des objectifs mondiaux comme les Objectifs de développement du millénaire (ODM). Ces initiatives ont favorisé une mobilisation mondiale dont l’impact est indéniable : 132 millions de vies d’enfants ont été sauvées au cours des 31 dernières années. Ce succès transcende les simple statistiques; il s’agit de familles réunies, d’enfants qui vont à l’école et de futurs prometteurs. Pourtant, cette célébration des progrès réalisés doit être contrebalancée par une prise de conscience aiguë des défis persistants.

Le contraste entre la survie et l’épanouissement des enfants est troublant. En parallèle des avancées en matière de survie, des voix comme celles de Mark Nichter et Elizabeth Cartwright, dans leur pièce provocatrice « Saving the Children For the Tobacco Industry », soulèvent une question essentielle : nos efforts pour sauver ces vies conduisent-ils à de nouvelles formes de souffrance à long terme? Les enfants survivants, projetés dans un environnement de consommation excessive voire nuisible, sont-ils destinés à devenir des victimes du même système qu’on espérait neutraliser ?

### **L’impact de la pandémie de Covid-19 : Une régression inattendue**

L’éclatement de la pandémie de Covid-19 a eu un effet dévastateur sur les progrès réalisés. Des millions de femmes enceintes et de néo-nés ont été laissés sans accès adéquat aux soins préventifs et aux interventions de santé nécessaires. Les délais dans la vaccination, la perturbation des chaînes d’approvisionnement, et la recrudescence de la pauvreté ont exacerbé les disparités existantes. En revenant à des réformes telles que l’USAID, dont les ressources ont été considérablement amputées, nous constatons que le soutien aux pays en développement a été gravement compromis. Ce retrait des financements met en péril non seulement les vies des mères et des nouveau-nés, mais aussi l’énorme travail de rétablissement en cours depuis des décennies.

### **Vers la résilience : Établir des priorités globales**

L’avenir doit impérativement se concentrer sur une approche pivot des soins maternels et infantiles. Quelles leçons pouvons-nous tirer pour alimenter l’espoir ? L’accent sur des systèmes de santé intégrés et durables devenant le vrai moteur du changement. C’est un impératif pour chaque pays d’adopter des politiques qui ne se contentent pas de réduire la mortalité, mais qui favorisent un environnement où les enfants peuvent s’épanouir pleinement. Cela nécessite un engagement ferme à des programmes d’éducation, d’infrastructure sanitaire et de protection sociale.

Il est aussi essentiel d’inclure les voix des femmes dans la prise de décision. La santé des femmes ne doit pas être considérée comme une question périphérique. Des initiatives telles que les consultations communautaires, visant à recueillir les idées et les préoccupations des mères, peuvent aider les gouvernements à élaborer des politiques qui répondent vraiment aux besoins des familles.

### **Un appel à l’action : Le temps des espoirs**

En guise de conclusion, le message de cette Journée mondiale de la santé est clair : nous ne devons pas succomber au désespoir. Tandis que la planète se débat avec des incertitudes et des crises, « débuts sains, futurs prometteurs » n’est pas qu’un slogan, mais un appel à chaque acteur — des gouvernements, aux organisations non gouvernementales, en passant par les communautés — à prendre des mesures résolues.

Il est temps d’inverser cette tendance déclinante et de réinvestir massivement dans la santé des mères et des enfants. Chacune de ces vies compte, et chaque effort compte. En nous unissant dans notre détermination à bâtir un avenir où chaque enfant a une chance équitable de survie et d’épanouissement, nous pouvons transformer des débuts sains en véritables futurs prometteurs.