Comment la gestion défaillante des infrastructures à Bunia prive-t-elle 21 000 habitants d’eau potable ?

### La crise de l’eau à Bunia : Une alerte sur la gestion des infrastructures

La ville de Bunia, en Ituri, est confrontée à une crise d
**La crise de l’eau à Bunia : Une situation alarmante révélatrice d’une gestion défaillante des infrastructures**

La situation de crise d’approvisionnement en eau potable à Bunia, en Ituri, jette une lumière crue sur les réalités complexes liées au développement des infrastructures en milieu urbain. Plus de 21 000 abonnés du réseau d’eau du Centre d’initiation au développement rural en Ituri (CIDRI) se trouvent privés de ce bien vital depuis plusieurs mois, non en raison d’un manque de ressources naturelles, mais à cause des travaux de la société Mont Gabaon. Cette entreprise, chargée de moderniser la voirie de la ville, semble avoir agi avec une négligence déconcertante en détruisant les circuits de distribution sans coordination préalable.

### Une négligence aux conséquences graves

La déclaration d’Innocent Ngandru, coordonnateur du CIDRI, souligne une vérité alarmante : il n’y a pas eu d’association entre les parties prenantes lors de la planification des travaux. Ce manque de concernement peut s’avérer désastreux, en particulier dans des zones où les infrastructures urbaines sont déjà fragiles. Les études montrent qu’une collaboration préalable entre les différents acteurs peut réduire significativement les dégâts matériels et améliorer le service aux usagers. Par exemple, la centralisation de la planification des travaux dans plusieurs pays a permis d’éviter des déchets d’infrastructures évalués à plusieurs millions d’euros.

### Un cas d’école sur la gestion des ressources en eau

La situation à Bunia n’est pas unique. À l’échelle mondiale, la question de l’eau en milieu urbain est une problématique croissante. Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 2 milliards de personnes vivent dans des pays où l’accès à l’eau est limité. Une étude comparative des infrastructures en milieu urbain dans les pays en développement révèle que des lacunes dans la planification et une exécution défaillante des travaux sont souvent responsables de la crise de l’eau. Au Kenya, par exemple, des initiatives de « cartographie des ressources en eau » ont permis d’optimiser les réseaux, réduisant ainsi les pertes de distribution de plus de 30 %.

### La justice comme dernier recours

La déclaration d’Innocent Ngandru sur l’option judiciaire fait écho à un sentiment de frustration et d’inaction face à des dommages que beaucoup considèrent comme volontaires. L’approche légale est souvent la dernière porte de sortie pour des entités qui font face à des abus ou à des négligences de la part des entreprises en charge des travaux publics. Cependant, engager des démarches légales peut être un processus long et coûteux, favorisant souvent la paralysie en matière d’action.

### Vers une résilience des infrastructures

Pour qu’une telle crise ne se reproduise pas, un véritable changement de paradigme est nécessaire. La mise en place d’un système de gouvernance participative, où les différentes parties prenantes – municipalités, entreprises de construction, et citoyens – sont correctement impliquées dans le processus décisionnel, pourrait améliorer significativement la situation. Des modèles de gouvernance intégrée à l’échelle locale, déjà appliqués dans d’autres secteurs, pourraient ici apporter des solutions innovantes.

### Conclusion : Une introspection nécessaire avant d’avancer

Les difficultés rencontrées par le CIDRI soulèvent des questions plus larges sur la gestion des infrastructures en milieu urbain et sur les défis quotidiens que rencontrent des milliers de citoyens face à un approvisionnement en eau potable de plus en plus précaire. Pour éviter que l’histoire ne se répète, il est impératif d’étudier les événements passés, de tirer des leçons, et de rechercher des solutions durables et concertées. À travers une action collective, il est possible de transformer les crises en opportunités, faisant de l’accès à l’eau potable un droit reconnu et protégé, plutôt qu’un privilège conditionnel.

En définitive, Bunia pourrait bien se résoudre à devenir un exemple, non des excès de négligence, mais d’un modèle de résilience face aux défis infrastructurels contemporains, si seulement l’attention et les efforts nécessaires sont mis en place.