Comment la commission ad hoc du Kwilu prépare-t-elle une élection clé pour la démocratie locale ?

## Kwilu : Vers une Élection Déterminante pour la Démocratie Locale

Le 21 mars 2024, le Kwilu amorce un tournant décisif avec la création d
### Kwilu : Vers une Élection Déterminante de son Bureau Définitif

Le 21 mars 2024 a marqué un tournant significatif pour l’assemblée provinciale du Kwilu, avec l’établissement d’une commission ad hoc dédiée à l’organisation de l’élection de son bureau définitif. Après une longue période d’attente, cette initiative est emblématique d’un désir croissant de voir le rinforcement des institutions démocratiques dans cette province de la République Démocratique du Congo, qui souffre encore des séquelles de crises politiques récents.

#### Une Commission à Démarche Inclusive

Cette commission, constituée de cinq députés représentant chacun un territoire du province, incarne une approche inclusive pour surmonter le vide institutionnel laissé par l’annulation des élections législatives dans le territoire de Masimanimba. En effet, la présence de Bena Mutuiy (Idiofa), Abraham Mundedi (Gungu), Jean-Fils Ngayikwomo (Bagata), Mindanda Clémentine (Bulungu) et Kihosa Urbain (Masimanimba) est la promesse d’une représentativité que plusieurs provinces cherchent désespérément à atteindre.

La mise en place de cette structure démocratique permettra donc d’élaborer un calendrier électoral et un règlement électoral, deux documents essentiels qui permettront non seulement la régularisation de la situation au sein de l’assemblée provinciale mais aussi le retour de la confiance dans les institutions locales. C’est en ayant planifié minutieusement ces étapes clés que l’assemblée espère éviter les écueils qui ont conduit à la vacance des sièges, notamment celle de Masimanimba.

#### Une Gouvernance en Débat

Le questeur du bureau provisoire, Joël Ibilaba, a souligné l’importance des discussions qui ont eu lieu au cours de cette plénière, mettant en exergue les interventions pertinentes des députés. Cette dynamique collégiale et participative, si souvent absente dans les institutions provinciales du pays, pourrait être le noyau d’un changement profondément nécessaire dans le paysage politique du Kwilu. Une telle dynamique pourrait également favoriser la création d’un environnement propice à un dialogue constructif entre les différentes parties prenantes – gouvernants, opposition politique, et société civile.

Comparativement à d’autres provinces du pays où les tensions politiques entravent régulièrement le bon fonctionnement des assemblées, le Kwilu semble prendre une direction différente. Il est donc crucial que cette commission ad hoc s’inspire des erreurs du passé, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur des frontières, et travaille de concert pour construire un processus électoral solide.

#### Le Contexte : Un Passé Fraudeux

L’annulation des élections à Masimanimba, qui a laissé des sièges vacants et empêché l’assemblée provinciale de se constituer pleinement, est un rappel cruel des imperfections du système électoral congolais. À l’heure où le pays aspire à un renouveau démocratique, cette situation souligne l’importance d’une refonte du processus électoral, intégrant des mécanismes de vérification et une transparence accrue. Des pays comme le Ghana, par exemple, ont montré que le raffinement des processus électoraux peut mener à la régénération de la confiance du public.

#### Une Élection Nécéssaire pour la Cohésion Sociale

Les sessions de vote pour élire le bureau définitif de l’assemblée provinciale ne doivent pas seulement être perçues comme des formalités administratives. Elles représentent une phase essentielle dans le redressement et la consolidation des institutions. La mise en place du bureau définitif pourrait en réalité être le point de départ d’un changement positif, aidant à renforcer la mise en œuvre des politiques publiques régionales et à promouvoir le développement local, tant en termes d’infrastructures que de services de base.

### Conclusion

En résumé, la création de cette commission ad hoc dans l’assemblée provinciale du Kwilu témoigne d’un désir légitime de changement et d’un renouveau démocratique. Toutefois, le succès de cette entreprise dépendra non seulement de la qualité de l’organisation électorale mais aussi de la volonté des dirigeants à s’engager véritablement pour le bien-être de la population. Les yeux du pays seront rivés sur cette province, et il serait sage de voir ces événements non pas comme une fin en soi, mais plutôt comme le commencement d’une ère nouvelle pour le Kwilu. Dans un contexte où l’adhésion du peuple aux institutions est souvent fragile, chaque avancée en faveur de la démocratie et de la transparence sera un pas vers un avenir commun plus stable et prospère.