Quelle stratégie pour élargir le dialogue de Luanda et garantir la paix en RDC selon Philippe Undji ?

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### Vers un Dialogue Inclusif : Le Cri d’Alarmes de Philippe Undji pour une Paix Durable en RDC

Dans une République Démocratique du Congo (RDC) marquée par des crises récurrentes et un cycle de violence interminable, le récent appel de Philippe Undji, notable de Fizi, pour élargir le dialogue direct initié à Luanda entre le gouvernement congolais et le mouvement M23/AFC mérite une attention particulière. Cette demande, formulée par une correspondance datée du 14 mars 2025, s’inscrit dans un contexte historique complexe où trois guerres majeures ont déjà frappé le pays depuis 1990. Mais au-delà des simples mots, cet appel résonne comme un plaidoyer pour une approche véritablement inclusive qui pourrait pouvoir offrir une voie vers une paix durable.

L’héritage des conflits dans l’Est de la RDC est enraciné dans des dynamiques géopolitiques qui dépassent largement le cadre national. Le rôle du Rwanda comme acteur clé dans le soutien aux groupes armés, tel que mis en avant par Undji, n’est pas nouveau. Des études ont montré que l’interaction entre les intérêts géopolitiques de la région et les violences ethniques exacerbent les tensions locales. Une approche historique permet de décortiquer les influences extérieures et d’identifier comment elles façonnent la réalité des villages dans le Sud-Kivu.

Ces tensions sont souvent alimentées par une compétition pour le contrôle des précieuses ressources naturelles telles que les minéraux, qui sont non seulement sources de richesse, mais aussi de conflits. Un rapport de l’Institut d’études de sécurité (ISS) indique que la RDC possède près de 80% des réserves mondiales de coltan, une ressource utilisée dans la fabrication de nombreux appareils électroniques. L’exploitation souvent anarchique de ces ressources a permis à divers groupes armés de prospérer, rendant encore plus cruciale l’implication de toutes les parties dans un dialogue formel et inclusif.

Philippe Undji fait également référence à la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies et aux recommandations du sommet EAC-SADC tenues récemment. En intégrant ces éléments, il souligne l’importance d’un dialogue qui tienne compte de toutes les dimensions du problème, plutôt que de se concentrer uniquement sur les acteurs armés. Comme le démontrent des approches similaires dans d’autres conflits, comme celui en Colombie, un dialogue qui ne prend pas en compte les racines socio-économiques et les acteurs communautaires est voué à l’échec.

La problématique à laquelle la RDC est confrontée semble donc requérir une stratégie qui distance le dialogue des intérêts politiques mesquins pour le recentrer sur des problématiques de sécurité humaine. Cela implique de donner une véritable voix aux communautés touchées par la violence, souvent laissées à l’écart des négociations. Les communautés, qui connaissent intimement les dynamiques de conflit et de paix, doivent être incluses pour formuler des solutions adaptées.

En outre, la période actuelle offre une opportunité sans précédent. Si l’on jette un œil à d’autres exemples de réconciliation en Afrique, tels que le processus de paix en Sierra Leone ou la réconciliation en Afrique du Sud après l’apartheid, il apparaît clairement que des solutions créatives et inclusives peuvent favoriser un développement durable. La RDC devrait s’inspirer de ces modèles, appuyant la nécessité d’un dialogue qui s’inscrive non seulement dans le cadre de la résolution des conflits, mais qui contribue également à la reconstruction sociale, économique et politique.

En fin de compte, l’appel de Philippe Undji à un dialogue élargi constitue bien plus qu’un simple commentaire sur la situation actuelle. Il doit être perçu comme un véritable guide pour les décideurs congolais et internationaux. Le chemin vers une paix durable en RDC ne sera pas sans embûches, mais il exige indubitablement un engagement sincère envers la mise en place d’un dialogue inclusif, mettant sur la table non seulement les acteurs armés, mais aussi la voix des communautés locales. C’est cet engagement qui, à long terme, pourrait mettre un terme à ce cycle infernal de violence et offrir une perspective de paix sur des bases solides et durables.