Comment Ramazani Shadary tente-t-il de redéfinir la gouvernance au sein du PPRD face à un régime en déclin ?

**Résumé : Communication politique et gestion de crise au PPRD : L
**Titre : Communication politique et gestion de la crise : L’odyssée de Ramazani Shadary au PPRD face au pouvoir en place**

Le 1er mars 2025, l’atmosphère au sein du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) était empreinte d’une gravité palpable. Le secrétaire permanent, Emmanuel Ramazani Shadary, a répondu à l’invitation du Vice-Premier Ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, pour une séance de travail consacrée à la communication du parti et à l’état des lieux de la gouvernance en République Démocratique du Congo (RDC). Une rencontre qui, bien que tardive, pourrait témoigner d’un changement de paradigme dans un pays où l’opposition et le pouvoir semblent être dans une danse incessante de méfiance et de concessions.

**Une nécessité de transparence dans la communication politique**

La communication politique est un outil fondamental pour le fonctionnement des démocraties. Elle ne se limite pas à transmettre des idées, mais elle est aussi essentielle pour maintenir une relation de confiance entre les acteurs politiques et la population. Dans un contexte où le PPRD se positionne en tant que parti d’opposition, il est crucial d’affiner sa stratégie de communication pour éviter de tomber dans le piège d’une discours alarmiste ou déconnecté des réalités.

Ramazani Shadary a rapporté des échanges marqués par une volonté de clarifier la position du PPRD face à un régime qu’il qualifie de « finissant ». Cette volonté de communication, bien que nécessaire, doit être accompagnée d’actions tangibles. La population, fatiguée par des promesses non tenues de gouvernance, exige des solutions concrètes plutôt que des discours vagues. D’ailleurs, l’engagement de Shadary à continuer d’évaluer la gouvernance a soulevé un point critique : la nécessité d’une opposition constructive capable de proposer des alternatives et non de se cantonner à une critique stérile.

**La responsabilité de la mauvaise gouvernance : une problématique centrale**

Le constat d’une mauvaise gouvernance est partagé non seulement par le PPRD mais également par de nombreuses organisations de la société civile et par une partie de l’électorat qui s’interroge sur l’efficacité de l’exécutif en place. Les promesses d’amélioration et de patience faites par le pouvoir actuel révèlent une réalité inquiétante ; les problèmes que rencontre la RDC semblent s’accumuler, laissant entrevoir des défis colossaux. Une analyse comparative avec d’autres pays de la région, comme le Rwanda et l’Ouganda, pourrait montrer comment une gouvernance proactive peut transformer une nation, alors que la RDC continue de se débattre avec des crises politiques et économiques récurrentes.

Les statistiques sur la corruption, l’accès aux services publics, et la sécurité alimentaire en RDC sont alarmantes. Selon les données de la Banque Mondiale, moins de 30% de la population a accès à des services de base. Cela entraîne une fracture de plus en plus profonde entre le pouvoir et le peuple, rendant d’autant plus urgent un rapprochement réel entre le PPRD et les attentes des Congolais.

**Un retard pour combler les retards : l’importance de la ponctualité en politique**

Fait révélateur de la méfiance persistante, la réunion tant attendue entre le PPRD et le gouvernement a été retardée de deux heures. Ce délai peut sembler anodin dans le flot des événements politiques, mais ilsymbolise une forme de désorganisation qui contribue à alimenter le cynisme populaire envers les institutions. En politique, le symbole compte autant que les réalités ; chaque minute en retard est une minute de plus où la confiance dans le processus démocratique s’érode. Les leaders politiques devraient considérer des initiatives pour rétablir la confiance, notamment en établissant des protocoles de communication clairs et en respectant les engagements de temps.

**Conclusion : Vers une nouvelle ère de dialogue constructif ?**

La rencontre entre Ramazani Shadary et Jacquemain Shabani, au-delà des échanges formels, illustre les tensions inhérentes à la relation entre le PPRD et le pouvoir en place. Le défi pour le secrétaire permanent et son parti est de transformer cette interaction en une opportunité de renouveler un discours politique centré sur l’espoir et la responsabilité. L’avenir de la RDC dépend de la capacité des leaders à engager un dialogue authentique, à être à l’écoute des besoins de la population, et à mettre en œuvre des stratégies de gouvernance efficaces.

Le chemin sera long et parsemé d’embûches, mais c’est par le biais d’une communication sincère, d’une critique constructive, et d’une volonté d’amélioration partagée qu’il sera possible d’engendrer un changement positif. Espérons que cette première rencontre est le début d’une série d’échanges fructueux qui pourraient ouvrir la voie à des réformes tant attendues.