Pourquoi le NOGEC refuse-t-il de dialoguer avec le M23 malgré la pauvreté croissante en RDC ?

**NOGEC : Un appui fort à Tshisekedi face au M23**

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**NOGEC : Un soutien indéfectible au président Tshisekedi et une opposition resolue à la négociation avec le M23**

Mardi 25 février 2025, à l’occasion d’une matinée politique, le parti Nouvelle Génération pour l’Émergence du Congo (NOGEC) a affirmé son engagement envers le président Félix Tshisekedi. Ce rassemblement, orchestré par Constant Mutamba, ministre d’État en charge de la Justice, a révélé non seulement la dynamique interne du parti mais aussi l’état actuel de la conjoncture politique en République Démocratique du Congo (RDC).

L’enjeu de cette rencontre dépasse la simple démonstration de soutien. L’agression présumée du Rwanda contre le Congo a mis en lumière les fragilités de la région, et les leaders politiques doivent naviguer prudemment entre les intérêts nationaux et les dynamiques internationales. En se positionnant contre la négociation avec les groupes armés, notamment le Mouvement du 23 mars (M23), la NOGEC ne fait pas qu’exprimer un désaccord. Elle inscrit son action dans un cadre de défense de la souveraineté nationale, une préoccupation majeure dans le contexte actuel.

### Une stratégie politique en temps de crise

Un des points les plus significatifs de l’intervention de Fidel Fido Said, le secrétaire général de la NOGEC, était la condamnation explicite des négociations avec les « terroristes ». Il est essentiel de comprendre que le terme « terroriste » joue un rôle crucial dans la dynamique du discours politique. Cela crée une dichotomie claire : d’un côté, un gouvernement légitime, et de l’autre, des groupes considérés comme en dehors des lois de la nation. Cette stratégie permet non seulement de renforcer la légitimité du gouvernement, mais elle tente également d’attirer le soutien populaire face à ce qui est perçu comme une menace à la paix et à la stabilité.

### Les manœuvres politiques à Kinshasa

L’installation officielle de nouveaux présidents fédéraux pour les districts de Lukunga, Mont-Amba, Funa et Tshangu souligne un autre aspect : la volonté de structurer et de renforcer la présence du NOGEC à Kinshasa. Cette démarche est également symbolique : en intégrant les structures fédérales, le NOGEC vise à se positionner comme un acteur clé dans le développement local, en phase avec la vision ambitionnée par le président Tshisekedi.

### Comparaison avec le contexte régional

Pour enrichir notre analyse, il est pertinent de se pencher sur les expériences similaires dans d’autres pays où des mouvements politiques nationaux ont dû gérer des conflits internes. Prenons le cas du Sénégal, où le gouvernement, face à des rébellions, a parfois opté pour des solutions militaires tout en maintenant des canaux de dialogue ouverts. À l’inverse, la position intransigeante de la NOGEC pourrait s’avérer périlleuse à long terme, risquant de polariser davantage le paysage politique congolais.

Il est aussi utile d’examiner les données socio-économiques. Avec un taux de pauvreté avoisinant les 70% et une instabilité politique qui frôle l’état d’anomie, la RDC se trouve dans une situation critique. La rhétorique guerrière pourrait séduire une partie de la population, mais elle ne compense pas les lacunes en matière de développement social et économique. Le gouvernement doit donc faire face à un double défi : assurer la sécurité tout en répondant aux attentes de la population.

### Une vision pour l’avenir

Pour construire un avenir commun, la RDC devra trouver un équilibre délicat entre une politique de fermeté face aux menaces extérieures et un dialogue inclusif à l’intérieur. En route vers les élections, la capacité du NOGEC à transformer un soutien éphémère en un mouvement durable dépendra de sa capacité à articuler une vision d’unité et de prospérité pour tous les Congolais.

À cet égard, un rapprochement avec les victimes des conflits et un engagement réel dans la reconstruction des régions affectées pourrait permettre de changer la donne. Il est crucial que les partis politiques, y compris la NOGEC, ne se limitent pas à stériliser le débat. Au contraire, ils doivent embrasser une approche exhaustive qui pourrait renforcer la résilience de la société congolaise.

En conclusion, l’affirmation du NOGEC en faveur de la non-négociation avec le M23 et son soutien à Félix Tshisekedi soulignent les tensions morales et politiques actuelles qui caractérisent la RDC. Tandis que les batailles pour la paix et le développement se poursuivent, la capacité à concilier action concrète et dialogue pourrait devenir la clé d’un avenir plus prometteur pour le pays.