Pourquoi la communauté internationale ferme-t-elle les yeux sur la crise humanitaire de Goma ?

### Goma : Un Appel à l’Aide dans une Crise Humanitaire Oubliée

À Goma, au cœur de l
### L’urgence humanitaire à Goma : un cri d’alarme au cœur d’un conflit oublié

La crise humanitaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), et plus particulièrement à Goma, atteint des niveaux alarmants. Tandis que les dynamiques géopolitiques du monde évoluent, l’Afrique centrale semble reléguée au second plan. Pourtant, au cœur de ce conflit entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, des milliers de vies humaines sont en jeu. Dans un communiqué du 19 février 2025, la Croix-Rouge de la RDC, le Comité international de la Croix-Rouge, ainsi que la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ont exprimé leur profonde inquiétude face à cette situation tragique.

### Les chiffres parlent d’eux-mêmes

La région des Kivus fait face à une crise sans précédent. Plus de 300 000 personnes se sont déjà réfugiées dans des camps autour de Goma, fuyant les combats récents. Des détails sur les besoins humanitaires montrent l’ampleur du désespoir : les morgues des hôpitaux de Goma sont complètement saturées, un indice terrible des pertes humaines et de l’effondrement des infrastructures de soins.

Au-delà de la simple évaluation des besoins, il est essentiel de se pencher sur des statistiques qui mettent en lumière le nombre de personnes affectées par cette crise. Selon le HCR, environ 5,5 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, un chiffre qui témoigne de la chronicité de la crise dans cette région. L’instabilité grandissante engendrée par les affrontements armés entraîne non seulement des pertes humaines, mais également une détérioration des conditions de vie des populations touchées.

### Un conflit aux multiples facettes

Le conflit que connaît Goma et ses environs ne se limite pas à une simple confrontation militaire. Il est le résultat d’une confluence complexe de facteurs historiques, politiques, et socio-économiques. Les tensions ethniques, exacerbées par l’exploitation des ressources naturelles, créent un terreau fertile pour des groupes armés comme le M23. Ce dernier, qui s’est renforcé ces dernières années, n’est pas uniquement un acteur militaire, mais aussi un catalyseur d’une véritable crise humanitaire.

Pour illustrer cette complexité, on peut faire une comparaison avec d’autres conflits armés sur le continent, notamment en Syrie ou en Yémen, où les disputes internes ont entraîné des crises humanitaires d’une ampleur dévastatrice. Dans ces contextes, le manque d’accès humanitaire est un facteur aggravant, ce qui fait écho à la situation à Goma, où l’accès à l’aide est rudement entravé par l’insécurité.

### L’appel à l’aide et la réponse internationale

Grégoire Mateso Mbuta, président de la Croix-Rouge de la RDC, alerte sur l’urgence d’augmenter l’aide humanitaire face à des besoins grandissants. Cette situation soulève un point crucial : l’importance d’un engagement international accru. La communauté mondiale doit prendre conscience que les crises humanitaires nécessitent non seulement une réponse rapide, mais aussi un suivi constant et soutenu. Cela implique une compréhension profonde des dynamiques locales et des investissements dans des solutions durables.

En analysant les efforts humanitaires réalisés dans d’autres régions du monde, comme en Amérique latine ou en Asie du Sud-Est lors de crises similaires, on constate que l’intégration des acteurs locaux dans les programmes d’aide peut grandement améliorer les résultats. Ces dernières années, des initiatives de résilience communautaire ont permis aux populations locales de se redresser plus rapidement après des catastrophes.

### Vers une prise de conscience collective

L’heure n’est plus à la simple observation, mais à l’action. L’appel à l’aide lancé par les organisations humanitaires doit trouver écho au sein des instances internationales telles que l’ONU, qui doit renforcer son rôle d’intervenant en matière de paix et de sécurité. La situation à Goma est un exemple tragique de ce qu’implique une crise prolongée : les blessés et les malades sont laissés sans soins, les enfants grandissent dans la peur, et les familles sont découpées par les violences.

Le monde doit dépasser la narration du conflit congolais en tant que problème isolé et le considérer comme un enjeu de sécurité globale. Les ressources, qu’elles soient financières, logistiques ou humaines, doivent être mobilisées pour garantir un accès humanitaire et une aide appropriée.

### Conclusion : Une responsabilité partagée

Si la situation à Goma nécessite une réponse immédiate, elle appelle également à une réflexion à long terme sur les causes profondes du conflit. La responsabilité ne repose pas uniquement sur le gouvernement congolais ou les ONG, mais doit être considérée comme un enjeu communautaire mondial. En somme, un silence continu face à la détérioration des conditions de vie à Goma constituerait un échec collectif. Réveillons notre conscience et apportons élan et soutien à ces milliers de vies en danger. Le moment est venu de transformer notre indignation en action significative et durable.