Pourquoi Laila Soueif continue-t-elle sa grève de la faim pour la liberté d’Alf Fattah face à la répression en Égypte ?

**Titre : La lutte d
**Un appel au secours : La lutte désespérée d’une mère pour la liberté de son fils en Égypte**

Dans le paysage politique et social agité de l’Égypte moderne, un éclat de désespoir émerge de l’ombre des murs d’une prison – celui d’une mère, Laila Soueif, qui incarne le combat acharné pour la justice et la liberté. Alors qu’elle entame son 129ème jour de grève de la faim devant le bureau du Premier ministre britannique, son histoire se transforme en témoignage poignant de la lutte pour les droits humains, mais aussi en symbole d’une résistance qui transcende les frontières nationales.

Laila Soueif, mathématicienne de profession, n’est pas seulement une intellectuelle. Elle est devenue une figure emblématique du combat pour la libération de son fils, Alaa Abd el-Fattah, l’un des plus fervents défenseurs de la démocratie égyptienne, incarcéré pour des accusations qui soulèvent des inquiétudes croissantes sur la liberté d’expression et les droits civiques au sein du pays. Abstraite des titres et des rôles qu’elle occupe, elle se transforme en une mère désespérée qui parle avec le cœur de millions d’autres qui, face à l’oppression, choisissent de sacrifier leurs propres corps pour défendre ceux qu’ils aiment.

La situation d’Abd el-Fattah, qui a passé 14 des 14 dernières années derrière les barreaux, révèle une réalité troublante : l’Égypte d’Abdel Fattah el-Sissi est devenue un État où le dissensus est étouffé au prix de lourdes répressions. En s’appuyant sur des rapports d’organisations de défense des droits humains, on estime qu’au moins 60 000 détenus politiques croupissent dans les prisons égyptiennes, victimes d’un système qui se torpille lui-même, où la « justice » se fait souvent à huis clos et sans le respect des normes fondamentales de droit.

Le choix de Soueif de mener une grève de la faim est à la fois un geste de désespoir et une question de stratégie. D’une part, son corps affaibli est l’ultime moyen de diriger l’attention mondiale vers une problématique qui lui est chère, un appel à l’aide qui dépasse le cadre individuel pour devenir une voix collective. D’autre part, cela soulève une question éthique complexe : jusqu’où une mère est-elle prête à aller pour la liberté de son enfant ? Sa déclaration – « la grande majorité des mères sont prêtes à mourir pour leurs enfants » – résonne avec une vérité universelle qui transcende le contexte égyptien et touche des familles de toutes origines où l’oppression fait rage.

Ce combat pour la liberté d’un prisonnier politique est, au fond, une lutte contre l’indifférence. L’appel de Soueif à la communauté internationale, en particulier à la Grande-Bretagne, qui a également des liens historiques et culturels avec l’Égypte, met en lumière le rôle des nations en tant qu’acteurs de la justice globale. Le début de la présidence de Donald Trump et les répercussions géopolitiques qui en découlent pourraient offrir à Soueif une opportunité inattendue. En effet, alors que l’Égypte cherche à maintenir son influence sur la scène internationale, elle pourrait être plus réceptive aux pressions extérieures concernant les droits humains. Un moment que Soueif espère saisir pour secouer les fondations d’un régime qui se contente d’ignorer les cris de ses citoyens.

Mais au-delà des politiques internationales, se terre une gamme d’approches que la société civile et les médias pourraient envisager pour soutenir les luttes des droits humains en Égypte. Plutôt que de se contenter d’une couverture sporadique des affaires de prisonniers politiques, une campagne de sensibilisation globale pourrait être mise en place, utilisant les plateformes numériques et les réseaux sociaux pour éveiller et mobiliser l’opinion publique mondiale. En intégrant des voix des défenseurs des droits humains, des témoignages de familles de prisonniers politiques et des débats passionnés autour du sujet, Fatshimetrie.org pourrait devenir un centre névralgique pour l’information et l’activisme en faveur de la démocratie en Égypte.

En outre, établir des partenariats avec des organisations non gouvernementales (ONG) locales et internationales, ainsi qu’avec des universitaires spécialistes des droits humains, pourrait donner naissance à des initiatives concrètes pour faire pression sur le régime égyptien. La mise en place de campagnes de lettres, de pétitions en ligne et de rassemblements pourrait offrir une plateforme pour ceux qui cherchent à demander des comptes à leurs gouvernements sur des questions de détention illégale et de traitement des prisonniers politiques.

En somme, la grève de la faim de Laila Soueif ne doit pas seulement être perçue comme un acte de désespoir, mais comme un phare de la résistance face aux injustices d’un système répressif. Son combat est le reflet d’une vision plus large des luttes pour la liberté d’expression et des droits humains. La question qui se pose alors à nous, citoyens du monde et observateurs de ces événements tragiques, est de savoir jusqu’où nous serons prêts à aller pour dénoncer l’inacceptable. Les voisins d’une mère en lutte ne sont pas simplement des spectateurs mais ont également un rôle déterminant dans l’avenir des droits et de la justice. Car chaque voix ajoutée au chœur de la défense des droits humains est une note de plus dans la symphonie de la liberté.