**Des Cris de Détresse : Goma Entre Guerre et Silence Assourdissant**
En plein cœur de l’Afrique centrale, la ville de Goma se débat dans une tourmente sans nom, une situation qui ne semble plus attirer l’attention d’un monde avec tant d’autres urgences. Le 5 février 2025, Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo, a fait résonner un cri d’alarme international lors d’une réunion cruciale à Bruxelles. Ses mots, chargés d’émotion, ont souligné l’absence de réaction face à une crise humanitaire qui s’aggrave de jour en jour.
**Le Conflit sous un Autre Angle : Résilience et Humanité**
Au-delà des chiffres terrifiants – passant de 300 à 3 000 décès en une semaine – c’est une résilience poignante qui devrait émerger des cendres de la guerre. Les habitants de Goma, malgré les bombardements et l’angoisse permanente, continuent de se battre pour leur dignité, leur culture et leur identité. Dans des situations désespérées, des groupes de citoyens se sont organisés pour offrir une assistance humanitaire, malgré les restrictions imposées par le M23 et ses alliés. Comment ces âmes courageuses pourraient-elles incarner une lueur d’espoir au milieu des ténèbres, et comment pouvons-nous, en tant que communauté mondiale, nous mobiliser pour les soutenir?
L’aspect tragique du conflit de Goma réside dans sa caractérisation non seulement comme un affrontement territorial, mais également comme une guerre économique brutale pour le contrôle des ressources naturelles. Entre 1998 et 2003, la RDC a déjà été le théâtre d’une guerre dans laquelle les ressources telles que l’or, le coltan et les diamants ont été des leviers pour des puissances extérieures. Aujourd’hui, la leçon semble oubliée : la lutte pour les ressources naturelles n’est qu’un prétexte pour un soutien continu de groupes armés aux intérêts financiers personnellement motivés.
**Une Réflexion Sur la Responsabilité Internationale : Indifférence ou Complicité?**
Le ministre Kayikwamba a mis en lumière un fait troublant : l’absence de sanctions concrètes contre le Rwanda en dépit de preuves irréfutables de son implication dans les combats autour de Goma. Pourquoi des acteurs internationaux, qui clamèrent souvent leur volonté de défendre les droits humains, se rendent-ils complices par le silence et l’inaction? Cela réveille des interrogations sur les intérêts stratégiques que certains pays pourraient avoir dans la région, entre la quête d’intégration économique et la préservation de leurs relations diplomatiques.
Comparons cela à d’autres conflits contemporains. Par exemple, la situation en Ukraine a suscité des mobilisations internationales rapides et significatives, y compris des sanctions sévères à l’encontre de la Russie. Pourquoi cette différence d’approche? Y a-t-il des vies qui valent moins, des souffrances qui se mesurent à l’aune des intérêts géopolitiques?
**Un Appel à l’Action : Mobilisation et Sensibilisation**
Alors que Goma se retrouve piégée dans un cycle de violence, l’invitation est lancée aux médias, aux gouvernements et aux organisations non gouvernementales : il est temps de briser le silence assourdissant. La situation est urgente, et des voix additionnelles doivent s’élever pour exiger la protection des innocents et des sanctions réelles contre ceux qui alimentent la guerre.
En tant que citoyens du monde, nous avons une responsabilité partagée. Des campagnes de sensibilisation, des pétitions et des actions de solidarité à l’échelle locale pourraient susciter l’intérêt des élites politiques et influencer les décisions à hauts niveaux. De plus, le soutien aux organisations locales qui offrent des soins médicaux, de la nourriture et un abri aux victimes peut faire une différence significative dans les discussions de long terme sur la paix et la sécurité.
La voix de Goma doit être entendue, non pas comme un écho de souffrance, mais comme un cri d’appel à la compassion et à l’action concertée. La lutte pour la paix et la justice ne peut pas se limiter aux frontières d’une nation ; elle demande un engagement mondial qui transcende les intérêts nationaux. Goma mérite d’être bien plus qu’une simple carte sur une feuille de papier. C’est une communauté qui lutte pour son existence, et il est impératif que le monde assure son écoute et sa solidarité dans cet environnement inhospitalier.