### Goma : Une crise humanitaire exacerbée par la coupure d’eau et d’électricité
Depuis le vendredi 24 janvier, plusieurs quartiers de Goma, au Nord-Kivu, font face à des coupures d’eau et d’électricité qui exacerbent une crise humanitaire déjà dévastatrice. Ces interruptions des services essentiels sont dues à des dégradations des infrastructures électriques résultant des affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23, avec l’implication présumée de l’armée rwandaise. Dans un contexte où la guerre et l’instabilité règnent, les conséquences de ces coupures se font cruellement sentir sur la vie quotidienne des millions d’habitants.
Les lignes électriques de la Société nationale d’électricité (SNEL), reliant Bukavu à Goma, et de Virunga Energie, qui approvisionne la ville depuis la centrale de Matebe, ont été lourdement endommagées. À l’heure où les infrastructures doivent non seulement alimenter les nécessités de la vie, mais aussi rétablir des formes de communication et de soutien social, cette situation provoque une détresse exacerbée parmi des populations déjà en proie à l’angoisse et à l’isolement.
#### Les Défis de Communication en Temps de Crise
La privation d’électricité a pour effet immédiat d’éteindre la lumière dans les foyers, mais également de rompre le lien social. Les familles, coupées du monde extérieur, peinent à obtenir des nouvelles des leurs, laissant place à l’inquiétude et à la peur. Dans un monde où les informations circulent à la vitesse de l’éclair, les coupures de communication génèrent une vulnérabilité accrue pour les populations affectées, notamment les personnes déplacées qui sont souvent déjà isolées et précarisées.
Les panneaux solaires, utilisés par certaines familles pour recharger leurs téléphones, deviennent des symboles de résilience face à l’adversité. Cependant, il est nécessaire d’imaginer des solutions plus durables pour améliorer la situation. Quelles seraient les alternatives viables, à long terme, pour garantir que la communauté ne souffre pas de ces interruptions ? Plutôt que de chercher uniquement à réparer les infrastructures endommagées, une réflexion sur des systèmes énergétiques décentralisés ou sur des modalités de collecte d’eau alternatives pourrait apporter un répit durable.
#### Une Humanité en Péril
La réalité de Goma aujourd’hui nous rappelle l’impact tragique des guerres sur les infrastructures vitales. Chaque conflit entraîne avec lui un désastre humanitaire, chaque bataille est une souffrance pour les civils. Des millions de personnes se retrouvent dans une situation précaire, sans ressources suffisantes pour faire face aux aléas de la vie quotidienne. L’absence d’eau et d’électricité ne représente pas qu’une perte de confort, mais bien une menace à la vie elle-même.
Des données recueillies par des ONG indiquent que l’accès à l’eau potable est déjà limité à seulement 60% des habitants dans certaines zones de Goma. Cette coupure aggrave la situation, menaçant d’augmenter les cas de maladies hydriques dans des communautés déjà affaiblies par l’insécurité alimentaire et les déplacements forcés.
#### Appel à l’Action et à la Solidarité
Le fossé se creuse entre les besoins humanitaires croissants et l’aide humanitaire insuffisante. Les acteurs de la société civile ont appelé à la résolution urgentes des problèmes d’approvisionnement en eau et d’électricité. « Une population terrée chez elle ne peut être privée d’eau et d’électricité. Sinon, c’est la condamner à mort », déclare l’un des représentants de cette société civile. Ces mots résonnent comme un cri d’alarme et devraient inviter à un véritable sursaut collectif pour apporter des solutions immédiates à une inquiétude grandissante.
Il est crucial que les discussions autour de la réparation des infrastructures ne se limitent pas à un dialogue entre les belligérants dans la guerre. Elles doivent également inclure la voix des civils touchés, des organisations humanitaires et des experts en systèmes d’énergie durable. Avec l’importance croissante des technologies renewables, la durabilité et l’indépendance énergétique doivent devenir des priorités.
#### Conclusion : Une Lumière au Bout du Tunnel ?
La situation à Goma est précaire, et la nécessité de rétablir les services essentiels est urgente. Cependant, au-delà de la simple restauration, il est essentiel de penser à des solutions innovantes et durables, qui non seulement répondent à la crise actuelle mais préviennent également des désastres futurs. Les habitants de Goma, comme tant d’autres en Afrique et au-delà, ont le droit de vivre dans la dignité et la sécurité.
L’humanité, malgré les violences et l’angoisse, continue à prouver sa résilience. L’écoute de leurs besoins et la solidarité internationale pourraient faire toute la différence. Il est temps d’agir d’urgence, non seulement pour rétablir l’électricité et l’eau, mais aussi pour rendre l’espoir à ceux qui, dans l’ombre de Goma, luttent chaque jour pour leur survie.