Comment Bazin Pembe entend-il restaurer l’intégrité au sein de la Direction Générale des Recettes du Kasaï ?

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**Ilebo : Un ministre des Finances en quête d’intégrité et de mobilisation des recettes publiques**

Dans le cadre d’une mission d’itinérance dans le territoire d’Ilebo, le ministre provincial des Finances, Bazin Pembe, a récemment interpellé les agents de la Direction Générale des Recettes du Kasaï sur la nécessité d’éliminer les pratiques néfastes qui nuisent à la mobilisation des recettes publiques. À travers un discours ferme, il a mis en lumière le trafic d’influence, l’intoxication et les implications politiques au sein du service public, considérant que ceux-ci compromettent gravement l’efficacité administrative et financière.

Cette déclaration illustre une prise de conscience croissante du défi colossal que représente la mobilisation des recettes dans un contexte souvent marqué par des pratiques administratives douteuses. Pour le ministre, s’engager dans des jeux politiciens s’avère destructeur pour la mission d’un agent du fisc. Il a exhorté ses collaborateurs à se concentrer sur leurs véritables responsabilités, tout en profitant de l’occasion pour mettre en avant l’importance de l’intégrité dans le service public.

### Une lutte contre l’influence politique

Le discours de Bazin Pembe n’est pas anodin. Il rejoint une tendance observée à l’échelle mondiale, où de nombreux gouvernements et organisations alertent sur les dangers de la politisation de la fonction publique. Les cas de corruption, de favoritisme et de népotisme sont légion, souvent enracinés dans des décennies de mauvaise gestion et de manque de transparence. Ce n’est pas un hasard si des études montrent que les pays où la séparation des pouvoirs est respectée affichent des taux de croissance économique plus probants et des systèmes fiscaux plus efficaces.

En reprenant le flambeau de l’intégrité, Bazin Pembe s’inscrit dans une dynamique qui vise à remodeler l’image de l’administration fiscale en République Démocratique du Congo. Le ministre a clairement indiqué que les agents qui s’écarteraient de leur ligne de conduite pourraient s’exposer à des sanctions, voire à des départs définitifs, un message fort dans une province où les moyens de subsistance sont souvent menacés par la malversation.

### L’importance d’un cadre institutionnel solide

La mise en place d’un guichet unique, récemment inauguré par le ministre, pourrait être un élément clé dans cette dynamique de changement. En centralisant les procédures administratives et en réduisant les points de contacts, ce dispositif est censé diminuer l’espace de manœuvre pour corrompre ou être corrompu. Les données du Forum Économique Mondial montrent que non seulement une telle initiative améliore l’efficacité administrative, mais elle rétablit également la confiance des citoyens envers leur gouvernement.

D’un point de vue institutionnel, assurer une meilleure gestion des finances publiques exige un cadre juridique solide, soutenu par une formation adéquate des agents tributaires aux normes de transparence et d’éthique. Les pays qui ont investi dans la formation continue de leurs fonctionnaires et dans des systèmes de vérification indépendants ont observé une réduction significative des niveaux de corruption, indicatif d’une avancée vers un véritable accouchement fiscal bénéfique pour l’économie locale.

### La nécessaire adhésion de la population

Par ailleurs, tout bon projet de mobilisation des recettes publiques repose aussi sur l’adhésion de la population. Comment les citoyens peuvent-ils être invités à participer à cette dynamique sans une réelle sensibilisation sur l’utilité et les fonctions du système fiscal ? Cela nécessite un dialogue permanent et transparent entre les agents des recettes et les contribuables, notamment à travers des campagnes d’information qui expliquent les enjeux du développement local et l’importance des contributions fiscales pour le bien-être de la communauté.

Un appel à l’action collective doit être lancé, afin de faire comprendre que le financement des services publics – nourriture, santé, éducation – dépend de l’implication de chacun. Des initiatives comme des ateliers de sensibilisation sur les droits et devoirs fiscaux pourraient également favoriser un climat de confiance et encourager l’honnêteté dans les rapports fiscaux.

### Conclusion : Une transformation en cours

En somme, le discours du ministre Bazin Pembe à Ilebo s’inscrit dans une campagne plus large pour rétablir une certaine forme d’intégrité et de responsabilité au sein de l’administration des Finances. La lutte contre la corruption et la politisation des institutions représente un combat complexe, mais essentiel pour bâtir un avenir où l’ensemble des agents de l’État se consacrent véritablement au service des citoyens.

Son appel à sortir de la politique et à se concentrer sur la mobilisation des ressources publiques pourrait bien être le premier pas vers la restauration d’un cadre financier sain et bénéfique pour tous. L’évolution des pratiques fiscales dépendra cependant de la volonté collective de transcender les intérêts individuels pour le bien commun, un défi que le territoire d’Ilebo semble prêt à relever.

Dans les mois à venir, il sera intéressant d’observer comment ces recommandations seront traduites en actions concrètes, et quelle sera l’implication des agents de l’État face à la pression constante pour mener à bien cette noble mission. Une transparence accrue et une motivation renouvelée pourront, espérons-le, faire de la province du Kasaï un exemple à suivre dans la gestion des finances publiques en République Démocratique du Congo.