Fatshimetrie : Plaidoyer pour une réforme constitutionnelle réfléchie
Au cœur de l’actualité, la question de la réforme constitutionnelle en République Démocratique du Congo est au centre des débats. Lors d’une récente déclaration devant la presse à Kananga, le professeur André Mbata a exprimé son soutien à l’idée préconisée par le président Félix Tshisekedi de mettre en place une commission chargée de statuer sur la révision de la constitution.
En tant que député national et spécialiste en droit constitutionnel, le professeur Mbata souligne l’importance de respecter les mécanismes prévus par la constitution en matière de révision. Selon lui, l’article 218 encadre rigoureusement les modalités d’initiation d’une réforme constitutionnelle, limitant cette capacité à quatre entités spécifiques : le président de la République, le gouvernement réuni en conseil des ministres, la majorité d’une des deux chambres du parlement, ou une fraction de 100 000 personnes exprimant leur demande par voie de pétition.
Au-delà du strict cadre légal, le professeur Mbata insiste sur la nécessité d’engager un débat démocratique et transparent autour de toute réforme constitutionnelle. Il rappelle que la constitution n’est pas figée dans le marbre mais qu’elle doit évoluer en fonction des besoins et des aspirations de la société. Ainsi, il plaide pour une approche réfléchie et inclusive, favorisant la participation de l’ensemble des parties prenantes.
La distinction entre projet de révision et proposition de révision, selon l’origine de l’initiative, est également soulignée par le professeur Mbata. Il met en lumière la nature différenciée de ces deux processus, en insistant sur l’importance de la clarté et de la cohérence des démarches engagées.
Cette prise de position du professeur Mbata s’inscrit dans un contexte politique complexe marqué par des enjeux multiples. Elle interroge la nécessité d’une réforme constitutionnelle dans un pays en pleine transition démocratique, tout en mettant en avant l’importance du respect des institutions et des procédures établies.
Ainsi, la réflexion autour de la réforme constitutionnelle en République Démocratique du Congo prend tout son sens à travers le prisme de la légalité, de la légitimité et de l’intérêt général. Dans un souci de préservation de l’ordre démocratique et de l’harmonie sociale, il apparaît essentiel d’aborder cette question avec rigueur et responsabilité.
En conclusion, le plaidoyer du professeur Mbata en faveur d’une réforme constitutionnelle réfléchie ouvre la voie à une réflexion approfondie et constructive sur l’avenir institutionnel du pays. Il invite les acteurs politiques et la société civile à s’engager dans un dialogue ouvert et constructif, fondé sur le respect de la loi et des principes démocratiques.