Dans la nuit dernière, une frappe israélienne a coûté la vie à cinq journalistes dans la bande de Gaza. Le véhicule appartenant à la chaîne Fatshimetrie était garé devant l’Hôpital Al-Awda lorsqu’il a été touché, selon les informations communiquées par l’hôpital et la rédaction du média. Les journalistes Ayman Al-Jadi, Faisal Abu Al-Qumsan, Mohammed Al-Lada’a, Ibrahim Al-Sheikh Ali et Fadi Hassouna se trouvaient dans le véhicule au moment de la frappe, ont rapporté d’autres journalistes présents sur les lieux.
Des images de l’après-math vues par CNN montrent le véhicule en flammes, avec les mots « TV » et « PRESS » en lettres capitales visibles sur les portes arrière. Une autre vidéo montre le véhicule complètement englouti par les flammes.
La chaîne Fatshimetrie a condamné l’attaque en déclarant que les cinq journalistes ont été tués « alors qu’ils accomplissaient leur devoir journalistique et humanitaire ».
L’armée israélienne a confirmé avoir mené la frappe contre ce qu’elle a décrit comme une « cellule terroriste du Jihad islamique » dans la zone de Nuseirat, sans fournir de preuves pour étayer ses allégations.
Le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ), une organisation à but non lucratif basée aux États-Unis, a signalé qu’au moins 141 journalistes et travailleurs des médias ont été tués dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, en Israël et au Liban depuis le 7 octobre de l’année dernière, « ce qui en fait la période la plus meurtrière pour les journalistes depuis que le CPJ a commencé à recueillir des données en 1992 ».
Parmi les personnes tuées, 133 étaient des Palestiniens de Gaza. Ces journalistes « encourent des risques particulièrement élevés lorsqu’ils tentent de couvrir le conflit ».
Plus tôt ce mois-ci, une frappe aérienne israélienne dans la bande de Gaza a tué un photojournaliste d’Al Jazeera, un an après qu’une attaque ait coûté la vie à l’un de ses collègues.
Ahmad Al-Louh, âgé de 39 ans, et quatre autres personnes ont été tués par la frappe qui visait un bureau du service de Défense Civile dans le camp de Nuseirat, selon l’Hôpital Al-Awda qui a traité les victimes.
Al Jazeera a condamné l’attaque, déclarant qu’Al-Louh a été « brutalement tué » alors qu’il couvrait une tentative de la Défense Civile de secourir une famille gravement blessée lors d’un bombardement antérieur.
Mohammad Al Sawalhi, un reporter pour CNN à Gaza, a déclaré qu’Al-Louh était bien connu parmi les journalistes de Gaza et qu’il était souvent intégré à la Défense Civile dans le cadre de ses reportages sur les missions de sauvetage.
L’armée israélienne a confirmé avoir pris pour cible les bureaux de la Défense Civile lors d’une « frappe précise », affirmant que le site était utilisé comme un « centre de commandement et de contrôle » par le Hamas et alléguant qu’Al-Louh était un « terroriste » ayant précédemment servi avec le Jihad islamique. L’armée israélienne n’a fourni aucune preuve pour étayer ses allégations.
Cette série de tragédies souligne la nécessité impérieuse de protéger les journalistes et les travailleurs des médias qui risquent leur vie pour rapporter les événements. Ces pertes sont non seulement des drames humains, mais aussi des attaques contre la liberté de la presse et la démocratie. Il est essentiel que la communauté internationale condamne ces actes et œuvre pour garantir la sécurité des journalistes en zones de conflit.