Au cœur des enjeux économiques en République Démocratique du Congo (RDC), la gestion des pertes et manques à gagner des sociétés pétrolières est un sujet complexe et crucial qui suscite l’attention du gouvernement et de l’opinion publique. En effet, les récents chiffres révélant une dette nette de 16.043.984 USD au titre de ces manquements pour le premier semestre de l’exercice 2024 mettent en lumière les défis auxquels est confronté le secteur pétrolier dans le pays.
Les discussions menées entre les représentants gouvernementaux, les sociétés pétrolières telles que TOTAL ENERGIES et SOCIR, ainsi que la Banque Centrale du Congo, mettent en évidence une réalité préoccupante : ces pertes et manques à gagner ont un impact significatif sur l’économie nationale. En moyenne, ces manquements se sont élevés à 340.796.000 USD par an au cours des quatre dernières années, soit environ 170.398.000 USD par semestre. Une tendance inquiétante qui appelle à des mesures rigoureuses pour limiter ces pertes et garantir une gestion transparente et efficace du secteur.
Le Vice-Premier Ministre, Daniel Mukoko Samba, a souligné l’importance de maintenir un dialogue constructif entre le secteur public et privé pour résoudre ces défis économiques. Les efforts déployés jusqu’à présent, notamment l’application stricte des dispositions légales régissant les prix des produits pétroliers et le contrôle rigoureux du reversement des ressources publiques, ont permis des résultats positifs. En effet, toutes les pertes certifiées jusqu’en décembre 2023 ont été intégralement remboursées, une preuve de la volonté du gouvernement d’assainir les relations financières avec les acteurs clés du secteur.
La nécessité de maîtriser ces pertes revêt un caractère urgent, non seulement pour les sociétés pétrolières mais également pour la santé financière de l’État. En effet, ces manquements contribuent à alourdir la dette publique, faisant de la maîtrise des pertes un objectif stratégique pour le ministère de l’Economie. Les autorités congolaises espèrent que les mesures mises en place permettront de réduire la dette publique et d’améliorer la rentabilité des entreprises du secteur pétrolier.
Dans un contexte où la transparence et la bonne gestion des ressources sont essentielles, la dynamique actuelle en RDC offre des perspectives prometteuses pour une gestion plus équilibrée du secteur pétrolier. En favorisant un dialogue continu et des actions concertées entre les acteurs publics et privés, le pays aspire à renforcer la viabilité économique du secteur et à garantir un développement durable pour l’ensemble de la population.