Le récent Forum sur la paix, la réconciliation et le développement de la province de la Tshopo, qui s’est tenu à l’amphithéâtre de l’Université de Kisangani, a marqué une étape cruciale dans la quête d’harmonie et de prospérité pour cette région. Du 17 au 19 décembre 2024, les participants ont courageusement abordé les défis majeurs auxquels la province est confrontée, en se concentrant sur quatre axes stratégiques : paix et sécurité, réconciliation et gestion des conflits, ressources naturelles et protection des intérêts des communautés locales, et reconstruction et développement.
L’une des avancées les plus significatives de ce forum a été l’engagement ferme des parties en conflit à promouvoir le dialogue et à travailler ensemble pour garantir la paix, la sécurité et le développement, en particulier dans la commune de Lubunga. La signature d’un acte d’engagement pour enterrer les différends a été un symbole fort de cette volonté commune de tourner la page et de bâtir un avenir meilleur pour tous.
Les propositions concrètes adressées au gouvernement central témoignent d’une réflexion profonde et d’une volonté d’action immédiate. La traque des membres des groupes armés, l’installation de sous-commissariats de police pour renforcer la sécurité locale, la cérémonie de réconciliation entre les communautés en conflit, le contrôle des armes à feu, le renforcement des capacités des forces de sécurité, la prise en charge des déplacés et le rétablissement de l’autorité de l’État sont autant de mesures essentielles pour restaurer la stabilité et l’ordre dans la région.
La question de la gestion du pouvoir coutumier a également été soulevée, avec des recommandations visant à reconnaître les chefs coutumiers légitimes, à les former sur les aspects juridiques et administratifs, à garantir leur indépendance vis-à-vis des influences politiques et à établir des règles claires de succession et de gouvernance.
En ce qui concerne les ressources naturelles, les recommandations portant sur l’implication des communautés locales dans les décisions minières et sur la régularisation des activités minières artisanales démontrent une volonté de préserver l’environnement et les intérêts des populations locales.
La commission sur la reconstruction et le développement a mis en lumière des priorités essentielles telles que l’augmentation de la production d’énergie électrique, la modernisation des infrastructures routières et urbaines, et le soutien à l’agriculture pour stimuler l’économie locale.
Enfin, les appels à développer des zones économiques industrielles, à améliorer l’accès à l’eau potable et à renforcer les capacités organisationnelles et productives des habitants révèlent une vision à long terme pour un avenir prospère et durable pour la province de la Tshopo.
En conclusion, le Forum de Kisangani a été l’occasion de poser les bases d’une feuille de route ambitieuse et concrète pour le développement et la paix dans la province. Les recommandations émises doivent maintenant être suivies d’actions concrètes et d’un engagement continu de toutes les parties prenantes pour concrétiser ces aspirations légitimes de la population locale. Une nouvelle ère de paix, de réconciliation et de prospérité semble désormais possible pour la Tshopo, à condition que les efforts se poursuivent et que les engagements pris soient respectés.