L’Université de Kinshasa (UNIKIN) a récemment pris une décision audacieuse en demandant à chaque étudiant de présenter le résumé de son mémoire dans l’une des langues nationales congolaises, en plus du français. Cette directive, émanant du Comité de gestion de l’institution, vise à valoriser les langues et cultures locales au sein de l’éducation supérieure.
Cette mesure a été saluée par de nombreux étudiants, dont Patrick Mukenge, fraîchement diplômé de l’UNIKIN, qui y voit une avancée sociale et idéologique significative. Il souligne que la maîtrise d’une langue ne définit pas l’intelligence ou la sagesse d’une personne, mais plutôt sa capacité à communiquer efficacement dans divers idiomes.
Le mémoire universitaire de fin d’études revêt une importance capitale dans le parcours académique de tout étudiant. Il s’agit d’un travail de recherche approfondi qui démontre la capacité de l’étudiant à mener une analyse rigoureuse, interpréter des données et formuler des conclusions pertinentes. En exigeant que le résumé de ces mémoires soit rédigé dans une langue nationale, l’UNIKIN encourage les étudiants à valoriser et promouvoir la richesse linguistique du Congo.
Cette nouvelle directive impactera, sans aucun doute, le processus d’évaluation des mémoires universitaires. Les jurys, composés de professeurs et d’experts, devront évaluer la qualité des travaux présentés dans les langues nationales avec la même rigueur que ceux rédigés en français. Cela offre une occasion unique aux étudiants de démontrer leur maîtrise des différentes langues congolaises et leurs capacités de communication interculturelle.
En favorisant l’utilisation des langues nationales dans le milieu académique, l’UNIKIN affirme son engagement envers la diversité linguistique et culturelle du pays. Cette initiative ouvre la voie à une reconnaissance plus large des langues locales dans l’enseignement supérieur, ce qui contribuera à renforcer l’identité congolaise et à promouvoir l’inclusion linguistique au sein de la communauté universitaire.
En conclusion, la décision de l’UNIKIN d’intégrer les langues nationales dans les mémoires universitaires marque une avancée cruciale vers une éducation plus inclusive et respectueuse de la diversité culturelle. Cela témoigne d’une prise de conscience de l’importance des langues locales dans la construction d’une société équilibrée et ouverte à la richesse de ses traditions.