Les dessous tumultueux de l’affaire Demba Diabira : une crise sans précédent au sein du Haut Conseil des Maliens de France

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Au cœur d’une affaire au retentissement international, Demba Diabira, ex-président du Haut Conseil des Maliens de France, se retrouve derrière les barreaux à Bamako depuis deux semaines. Son arrestation le 6 décembre dernier fait suite à une plainte déposée par Dalla Dramé, récemment élue à la tête de l’association en remplacement de Diabira. Les allégations portées contre lui, notamment d’usurpation de titre et d’abus de confiance, ont plongé l’organisation dans une tourmente sans précédent.

Les accusations lancées par Dramé et son équipe, évoquant des malversations financières estimées à près de 80 000 euros, ont semé la discorde au sein du Haut Conseil des Maliens de France. Karim Agaly Cissé, secrétaire général de l’instance, a clairement dénoncé le refus de Diabira de céder sa place après son mandat expiré, jetant ainsi le doute sur la transparence de la transition.

Du côté des partisans de Demba Diabira, la résistance s’organise. Fatou Founé, membre du bureau sortant et candidate malheureuse à la présidence, dénonce une situation de « prise d’otage » orchestrée par ses adversaires. Elle insiste sur le fait que la passation de pouvoir devrait se faire dans le respect des statuts de l’association, et non dans une ambiance de règlement de comptes à caractère judiciaire.

La situation de Diabira, désormais entre les mains de la justice malienne, inquiète ses proches qui réclament sa libération immédiate. La complexité de cette affaire, mêlant problématiques politiques, financières et juridiques, met en lumière les tensions au sein de la communauté malienne en France. Les enjeux dépassent la simple succession à la tête d’une association et interrogent sur la gouvernance, la transparence et les relations de pouvoir au sein des organisations issues de la diaspora.

Dans un contexte où la frontière entre politique et judiciaire semble plus que poreuse, il apparaît crucial de garantir un traitement équitable et impartial de cette affaire. La présomption d’innocence doit être respectée, tout comme la volonté de mettre en lumière la vérité dans un souci de justice et d’intégrité. La résolution de ce conflit pourrait être l’occasion de renforcer les bases démocratiques et participatives au sein de la communauté malienne en France, tout en préservant l’image et la crédibilité du Haut Conseil des Maliens de France.