La question cruciale de la viabilité des institutions d’Enseignement Supérieur et Universitaire en République Démocratique du Congo reste un sujet brûlant, d’actualité et non exempt de préoccupations. Trois ans après l’identification de 221 établissements jugés non viables, il est alarmant de constater que la situation semble prendre une tournure encore plus inquiétante.
La récente décision de la Ministre de l’Enseignement Supérieur d’interdire la création de nouvelles institutions intervient comme une mesure drastique face à un secteur en proie au chaos et à des promoteurs plus intéressés par des gains financiers que par la qualité de l’enseignement dispensé.
L’interdiction de créer de nouveaux établissements s’avère être une nécessité urgente, pourtant salutaire pour l’avenir de l’élite congolaise en formation. En effet, les audits menés en 2021 avaient déjà mis en lumière des déficiences criantes dans de nombreuses institutions, compromettant ainsi la qualité de l’enseignement et le prestige des diplômes délivrés.
Il est évident que des intérêts purement lucratifs animent la prolifération de ces établissements douteux, qui, sous couvert d’universités, se révèlent être des entreprises plus préoccupées par le profit que par la mission éducative qui devrait leur incomber.
La situation actuelle, caractérisée par le retour en force de ces universités non viables, soulève des interrogations légitimes quant à la détermination réelle des autorités à assainir un secteur essentiel pour l’avenir du pays. Les institutions éducatives doivent être des foyers d’excellence, des lieux où la connaissance, la recherche et la pensée critique se cultivent dans un environnement propice à l’épanouissement intellectuel.
Il est impératif de lutter contre ce fléau des institutions d’ESU non viables, car leur existence compromet non seulement la crédibilité du système éducatif congolais, mais aussi l’espoir d’une élite bien formée, capable de relever les défis et de contribuer au développement et au rayonnement du pays.
La décision courageuse de la Ministre est un premier pas vers la restauration de la qualité et de l’intégrité de l’enseignement supérieur en RDC. Il est désormais primordial de renforcer les contrôles, la transparence et l’exigence de standards élevés, pour garantir aux étudiants un enseignement de qualité et des perspectives d’avenir dignes de leurs aspirations et de leurs talents.