En ce mois de décembre, une situation alarmante a secoué les consciences à Kindu. 36 enfants en conflit avec la loi ont été découverts détenus dans des conditions qualifiées d’infrahumaines au tribunal pour enfants de la région. Cette situation critique a été dénoncée par Raphaël Upelele Lokenga, secrétaire exécutif de l’ONG Haki za Binadam, qui se bat pour la défense des droits humains.
Lors de sa visite dans le milieu carcéral, Raphaël Upelele, aux côtés du directeur de la prison centrale de Kindu, a constaté des conditions de détention déplorables pour ces jeunes détenus. Parmi eux se trouvent même cinq enfants âgés de seulement 13 ans, en violation de la loi qui interdit la détention d’enfants de cet âge. L’ONG a rapporté que ces enfants dorment à même le sol, sur des pavés ou des nattes déchiquetées, et qu’ils sont parfois mêlés à des adultes. De plus, cinq d’entre eux sont malades, atteints de tuberculose, mais ne bénéficient pas d’une prise en charge adéquate. Leurs repas se limitent à une ration monotone de pâte de manioc et de feuilles de manioc, un seul repas par jour.
Face à cette situation critique, l’ONG Haki za Binadam a lancé un appel urgent aux autorités judiciaires pour qu’elles privilégient des mesures non privatives de liberté, en accord avec l’intérêt supérieur des enfants. Raphaël Upelele a souligné l’importance de respecter les droits fondamentaux des mineurs en conflit avec la loi et de leur garantir des conditions de vie dignes, même en cas de détention.
Cette situation met en lumière les dysfonctionnements du système judiciaire et carcéral en RDC, rappelant la nécessité urgente d’améliorer les conditions de détention des enfants en conflit avec la loi. Il est impératif de garantir le respect des droits de ces jeunes, de leur assurer un traitement adéquat et de leur offrir une seconde chance pour se réinsérer positivement dans la société. L’heure est à l’action, pour que les enfants en conflit avec la loi puissent retrouver leur dignité et leur espoir pour un avenir meilleur.