Fatshimetrie, un média en ligne engagé à rendre compte de l’actualité en RDC, a récemment relayé une histoire poignante sur un déplacé de guerre qui a tragiquement perdu la vie dans des circonstances choquantes. Dans la nuit du mardi au mercredi 18 décembre, au site de Lushala à Mugunga, dans la commune de Karisimbi à Goma, un certain Nicolas Safari, originaire de Sake, a été lâchement abattu par des bandits armés pendant son sommeil.
L’horreur de cet acte criminel, perpétré à 3 heures du matin, est indescriptible. Alors que Nicolas Safari dormait paisiblement dans sa cabane, des balles tirées par des bandits ont brisé sa quiétude. Touché à la poitrine, au cou et à la main gauche, il a succombé sur le coup, laissant ses proches dans une douleur incommensurable. Selon les témoignages recueillis, les bandits se sont rapidement enfuis après leur forfait, laissant derrière eux une famille plongée dans le deuil et l’incompréhension.
Malheureusement, cet acte n’est pas un cas isolé dans les sites des déplacés de la région. Les habitants, déjà traumatisés par les ravages de la guerre et les déplacements forcés, sont désormais confrontés à une insécurité grandissante. Les « wazalendo », des combattants locaux dont la présence est devenue synonyme de terreur, sont souvent pointés du doigt pour leur implication dans divers actes criminels tels que meurtres, pillages, extorsions et viols.
Ismaël Matungulu, un déplacé de Sake, exprime avec amertume sa consternation face à cette spirale de violence qui touche les plus vulnérables. Depuis les affrontements de Sake en février dernier, de nombreux déplacés ont trouvé la mort dans les camps situés aux abords de Goma. La circulation d’armes à feu incontrôlée dans ces zones de refuge aggrave la situation, mettant en péril la vie déjà précaire des déplacés.
Les autorités, conscientes de la gravité de la situation, affirment mener des opérations ciblées pour contrer l’insécurité dans les camps des déplacés. L’opération Safisha Muji wa Goma a permis d’arrêter plusieurs présumés criminels et de récupérer des armes à feu. Cependant, malgré ces efforts, la peur et l’incertitude persistent parmi les habitants déjà éprouvés par la guerre et l’exil.
Dans un contexte où la violence semble se banaliser, il est impératif que des mesures concrètes soient prises pour assurer la sécurité des déplacés et de tous les citoyens de la RDC. L’impunité des auteurs de crimes doit cesser, et la justice doit être rendue pour que la paix et la stabilité puissent enfin trouver leur place dans une région meurtrie par les conflits.