L’actualité en République Démocratique du Congo fait état de vives tensions concernant la possible révision de la constitution initiée par le président Félix Tshisekedi. Cette démarche controversée suscite une opposition ferme de la part de nombreux acteurs de la société civile et de l’opposition politique.
Le mouvement citoyen Filimbi s’est vigoureusement positionné contre toute modification de la loi fondamentale, qualifiant cette initiative présidentielle de « coup d’État masqué ». La crainte d’une possible remise en cause de la limitation des mandats présidentiels à deux est au cœur des préoccupations, symbolisant un risque de dérive autoritaire et de fragilisation des fondements démocratiques du pays.
Christophe Muyisa, coordinateur national de Filimbi, a souligné lors d’un point de presse à Goma que cette tentative de révision constitutionnelle détournait l’attention des véritables urgences auxquelles la population congolaise doit faire face. Face à des crises multiples et urgentes notamment sur les plans sécuritaire, politique, humanitaire et socio-économique, cette polémique autour de la constitution apparaît comme une diversion dangereuse et contreproductive.
La mobilisation citoyenne en opposition à la révision constitutionnelle s’organise et appelle à la vigilance face aux possibles dérives contre la démocratie et les libertés fondamentales. Les organisations de la société civile et les forces politiques sont invitées à se rassembler pour défendre l’intégrité de la constitution et mettre en lumière les enjeux essentiels qui concernent directement la vie des Congolais.
Le président Félix Tshisekedi, quant à lui, maintient sa position en affirmant que la révision constitutionnelle est nécessaire pour faire face à des menaces extérieures et internes. Cette fermeté face à l’opposition exprimée montre un clivage profond au sein de la société congolaise et laisse présager des confrontations politiques importantes dans les mois à venir.
En conclusion, la question de la révision constitutionnelle en RDC soulève des enjeux cruciaux pour l’avenir démocratique du pays et met en lumière la vitalité de la société civile dans la sauvegarde des principes démocratiques et de l’État de droit. C’est un débat qui dépasse les simples querelles politiques pour toucher au cœur même de l’identité et des aspirations du peuple congolais.