Fatshimetrie, un nouvel acteur dans le domaine de l’information, a récemment mis en lumière des informations alarmantes concernant les crimes graves contre la population civile au Sud-Kivu. Selon une recherche approfondie menée par le Groupe de travail sur la justice transitionnelle au Sud-Kivu, pas moins de 191 incidents constituant des crimes graves ont été recensés entre 1994 et 2024 dans cette province.
Les chiffres révélés par ce rapport sont alarmants. En effet, la majorité de ces crimes ont été commis dans les territoires de Kalehe et Mwenga, représentant respectivement 23% et 25% des cas répertoriés. Ces données soulignent la grave situation dans laquelle se trouve la population civile de ces régions depuis plusieurs décennies.
Les auteurs présumés de ces crimes sont principalement des groupes armés non étatiques, suivis de près par les services étatiques. Cette répartition met en lumière la complexité des enjeux sécuritaires dans la région et la nécessité d’une action ferme de la part des autorités pour protéger les civils.
De manière préoccupante, le rapport souligne que la grande majorité des cas répertoriés n’ont pas encore eu de suite judiciaire. En effet, de nombreux incidents n’ont même pas été portés devant les tribunaux, laissant les victimes sans justice et les auteurs impunis. Cette impunité alimente un climat de peur et d’insécurité permanent pour la population locale.
Face à ces constats accablants, le Groupe de travail sur la justice transitionnelle au Sud-Kivu recommande une prise en charge rapide de ces dossiers par les autorités judiciaires. Il est impératif que des enquêtes soient ouvertes et que les responsables de ces crimes soient traduits en justice afin de garantir la sécurité et la protection des populations locales.
Ce rapport, fruit d’un travail mené par des organisations de la société civile soutenues par des partenaires internationaux, met en lumière l’urgence d’une action collective pour mettre un terme à l’impunité et rétablir la justice dans la région du Sud-Kivu. Il rappelle également l’importance de la justice transitionnelle dans la construction d’une paix durable et d’une société juste pour tous.
En somme, ces révélations mettent en lumière l’ampleur des défis auxquels est confrontée la population civile du Sud-Kivu. Il est impératif que des mesures concrètes et efficaces soient prises pour garantir la sécurité et la protection des civils, tout en assurant que les responsables de ces crimes répondent de leurs actes devant la justice.