Fatshimetrie a diffusé récemment les premières tendances des résultats des élections législatives nationales et provinciales qui se sont déroulées dans les circonscriptions électorales de Yakoma dans le Nord-Ubangi et de Masi-Manimba au Kwilu. Cette annonce a suscité de vives réactions et de nombreuses interrogations quant à la crédibilité et à la transparence de ces scrutins.
Dans la circonscription de Yakoma, 81 candidats ont concouru pour 2 sièges à la députation nationale et 240 candidats pour 4 sièges à la députation provinciale. À Masi-Manimba, le nombre de candidats était encore plus élevé, avec 302 postulants pour 5 sièges à la députation nationale et plus de 500 candidats pour 8 sièges à la députation provinciale. Ces chiffres mettent en lumière l’enjeu majeur que représentent ces élections pour la représentativité politique dans ces régions.
Cependant, ces scrutins ne se sont pas déroulés sans heurts, comme en témoigne l’annulation des élections du 20 décembre 2023 dans ces deux circonscriptions, suite à des irrégularités majeures notamment des fraudes avérées. Ce rappel de la situation soulève des questions quant à la légitimité des résultats actuels et met en lumière les défis auxquels sont confrontées les instances en charge de l’organisation des élections en RDC.
Pour mieux comprendre ces enjeux, des experts ont été invités à donner leur analyse sur la situation. Osée Nkui, directeur des opérations à la CENI, Mayi Kingansi, avocat et coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise du territoire de Masi-Manimba, ainsi que Luc Lutala, coordonnateur national de la SYMOCEL, ont apporté leur éclairage sur la question.
Il est essentiel de rester vigilant quant à la transparence et l’intégrité des processus électoraux en République Démocratique du Congo, afin de garantir la légitimité des représentants élus et de préserver la confiance des citoyens envers les institutions démocratiques du pays.