**Fatshimetrie – 17 décembre 2024**
**Étudiants de l’IFA Yangambi : quand la protestation dégénère**
La tension était palpable à l’Institut facultaire des sciences agronomiques de Yangambi (IFA Yangambi) ce lundi 16 décembre. Les étudiants, excédés par la grève persistante des enseignants, ont exprimé leur mécontentement de manière particulièrement violente. Ce qui aurait dû être le début des examens pour plusieurs d’entre eux s’est transformé en une journée de chaos et de destruction.
Les manifestations ont rapidement dégénéré, les étudiants incendiant des pneus, bloquant la route et perturbant la circulation. Au sein de l’établissement, l’agitation s’est intensifiée, avec des actes de vandalisme ciblant le minibus institutionnel, des bureaux des autorités et même le dispensaire. Des ordinateurs des services connexes ont été détruits, symbolisant une escalade de violence inattendue.
Face à cette situation, les forces de l’ordre ont dû intervenir pour rétablir le calme, faisant usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Le bilan est lourd, avec des dégâts matériels considérables et une atmosphère de tension qui règne désormais dans l’établissement.
Le comité de gestion de l’IFA Yangambi a vivement condamné ces actes de violence, soulignant les conséquences désastreuses de ces manifestations. Le professeur Joël Osumbause, secrétaire général de la recherche et recteur par intérim, a exprimé sa déception quant à l’échec des négociations avec les professeurs en grève. Malgré les efforts déployés pour trouver un terrain d’entente, les litiges persistent, mettant en péril le déroulement de l’année académique.
Dans un appel au calme, le secrétaire général a souligné l’importance du dialogue et de la concertation pour résoudre les différends. Des enquêtes ont été lancées pour déterminer les responsabilités et les circonstances exactes de cette escalade de violence, dans l’objectif de restaurer l’ordre et la sérénité au sein de l’établissement.
Cette triste journée à l’IFA Yangambi met en lumière les tensions persistantes entre les étudiants et les enseignants en grève, soulignant l’urgence d’une résolution pacifique et équilibrée des conflits. Le chemin vers la réconciliation et la reprise des activités académiques s’annonce long et difficile, mais il est essentiel pour préserver la stabilité et l’avenir de l’institution.