Titre : La grève des assistants et chefs de travaux à l’Université de Lubumbashi : une contestation légitime pour l’avenir de l’enseignement supérieur
Depuis le communiqué signé ce lundi 16 décembre 2024, les assistants et chefs de travaux de l’Université de Lubumbashi ont annoncé une grève illimitée pour dénoncer le non-respect des engagements pris par le gouvernement congolais dans les accords de Bibwa 1 et 2. Cette mobilisation, qui s’inscrit dans le prolongement de la grève générale déclenchée par les professeurs et le personnel scientifique et académique de l’ISP, met en lumière les difficultés rencontrées par le personnel enseignant et chercheur dans le contexte actuel de l’enseignement supérieur en République démocratique du Congo.
Au cœur des revendications des assistants et chefs de travaux se trouvent des questions cruciales liées à la reconnaissance de leur travail et à leur rémunération. En effet, le manque de volonté affiché par le gouvernement congolais pour soutenir le personnel scientifique par un salaire décent et une prime de recherche adéquate soulève des interrogations légitimes sur l’avenir de l’enseignement supérieur dans le pays. Les demandes de paiement d’arriérés de salaire s’étendant sur plusieurs mois et l’absence d’une augmentation de la prime institutionnelle prévue pour les T4 témoignent des difficultés financières auxquelles sont confrontés les assistants et chefs de travaux de l’Université de Lubumbashi.
Cette grève, loin d’être un simple mouvement revendicatif, révèle les enjeux profonds auxquels sont confrontés les acteurs de l’enseignement supérieur en RDC. Au-delà des revendications salariales, elle interroge la place de la recherche et de l’enseignement dans une société en pleine mutation et confrontée à de nombreux défis sociaux, économiques et politiques. Le rôle des assistants et chefs de travaux dans la transmission des connaissances, la formation des futurs chercheurs et la production de savoirs est essentiel pour le développement du pays et la construction d’une société fondée sur le savoir et la connaissance.
Face à cette mobilisation sans précédent, il est impératif que le gouvernement congolais engage un dialogue constructif avec les assistants et chefs de travaux de l’Université de Lubumbashi afin de trouver des solutions durables aux problèmes soulevés. Reconnaître la valeur et l’importance du travail des enseignants-chercheurs, garantir des conditions de travail dignes et soutenir la recherche scientifique sont des préalables indispensables pour assurer un enseignement supérieur de qualité et contribuer au développement du pays.
En conclusion, la grève des assistants et chefs de travaux à l’Université de Lubumbashi est bien plus qu’une simple contestation salariale. Elle met en lumière les enjeux essentiels liés à l’avenir de l’enseignement supérieur en RDC et appelle à une refonte profonde du système éducatif pour répondre aux défis du XXIe siècle. Il est urgent que les autorités prennent en compte les aspirations légitimes des enseignants-chercheurs et s’engagent à construire ensemble un avenir meilleur pour l’enseignement supérieur congolais.