Tensions meurtrières entre milices à Kabambare: un cri de détresse pour la paix

La région du Territoire de Kabambare, dans la province du Maniema en RDC, est le théâtre de violents affrontements entre les milices de Babuyu et de Yakutumba. Les habitants sont pris au milieu des combats, forçant de nombreux villageois à fuir. Le député Todis Emedi Amuri alerte sur la gravité de la situation et demande une intervention pour protéger les civils. Le ministre de l
**Fatshimetrie : Des tensions entre les milices de Babuyu et Yakutumba secouent le Territoire de Kabambare**

La région du Territoire de Kabambare, dans la province du Maniema, est actuellement le théâtre de violentes confrontations entre les milices de Babuyu et de Yakutumba, mettant en péril la sécurité et la vie des habitants de ces villages reculés. Depuis le mercredi 11 décembre dernier, les habitants de ces communautés se retrouvent pris au milieu des affrontements, contraignant de nombreux villageois à fuir leurs foyers pour se réfugier dans les zones boisées et montagneuses avoisinantes. Le député national élu de Kabambare, Todis Emedi Amuri, tire la sonnette d’alarme sur la situation précaire dans laquelle se trouvent ces populations déplacées, dépourvues d’assistance et vivant dans la crainte permanente.

Selon les témoignages recueillis sur place, les combats se sont intensifiés dans le village de Lwiko, laissant derrière eux un véritable désastre humain. Des cas de décès ont déjà été signalés, témoignant de la violence inouïe de ces affrontements. Les écoles et les hôpitaux ont dû fermer leurs portes, privant ainsi les enfants de leur droit à l’éducation et les malades de l’accès aux soins médicaux. La situation est des plus préoccupantes pour la population locale, qui se retrouve piégée dans un cycle de violence et de peur.

Face à cette escalade conflictuelle, Todis Emedi Amuri en appelle aux autorités nationales et locales afin qu’elles interviennent rapidement pour protéger les civils et rétablir l’ordre dans la région. Il demande une intervention militaire pour mettre un terme aux hostilités et garantir la sécurité des habitants de Babuyu et des villages environnants. Tout en condamnant ces actes de violence et en exprimant ses regrets quant aux pertes en vies humaines, l’élu de Kabambare enjoint les milices impliquées à déposer les armes et à privilégier la voie de la paix.

La réactivité des autorités provinciales ne s’est pas fait attendre, puisque le ministre de l’Intérieur du Maniema, Taylor Lawamo Selemani, a affirmé avoir pris des mesures immédiates pour rétablir l’autorité de l’État et protéger les civils dans cette zone sensible. Des discussions ont également été engagées avec le chef d’Etat-major des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) en vue de l’envoi de renforts militaires dans la région pour rétablir la sécurité et l’ordre public.

La situation critique dans le Territoire de Kabambare rappelle une fois de plus les défis auxquels sont confrontés de nombreuses régions de la RDC, en proie aux violences et aux affrontements armés entre groupes miliciens rivaux. La stabilité et la paix dans ces zones conflictuelles demeurent des enjeux majeurs pour le gouvernement congolais et la communauté internationale, qui doivent redoubler d’efforts pour protéger les populations civiles et prévenir de nouvelles escalades de violence.

En cette période de troubles et d’incertitudes, il est impératif que toutes les parties prenantes s’engagent résolument en faveur du dialogue, de la réconciliation et de la construction d’une paix durable et inclusive pour l’ensemble du pays. Seul un engagement collectif et déterminé pourra permettre de surmonter les divisions et les conflits qui entravent le développement et le bien-être des populations congolaises.

La résolution de la crise en cours dans le Territoire de Kabambare nécessite une action urgente et coordonnée de la part des autorités congolaises, des acteurs humanitaires et de la communauté internationale pour mettre un terme aux violences et garantir la sécurité des populations civiles vulnérables. Le temps est venu de faire preuve de solidarité et de responsabilité pour protéger ceux qui souffrent et œuvrer ensemble en faveur d’un avenir pacifique et prospère pour tous les citoyens congolais.