Le continent africain a été le théâtre en 2024 d’élections clés qui ont marqué l’histoire politique de plusieurs pays, et qui ont soulevé des questions cruciales quant à la voie démocratique empruntée par ces nations. Des scrutins majeurs, de l’élection présidentielle au Sénégal à celle en Afrique du Sud, en passant par le Rwanda et le Mozambique, ont offert un panorama diversifié de la situation politique actuelle en Afrique.
Au Sénégal, l’année 2024 a été marquée par des élections présidentielles en mars qui ont vu la victoire de Bassirou Faye, un jeune leader incarnant le renouveau politique dans le pays. Cette victoire a été suivie par des élections législatives en novembre qui ont confirmé l’ascension du parti Pastef, signe d’un changement de garde politique et d’une volonté populaire en faveur de réformes profondes.
En Afrique du Sud, le pays a connu un tournant historique avec la perte de la majorité parlementaire du Congrès national africain (ANC) pour la première fois en 30 ans. Les élections de mai 2024 ont mis en lumière les inquiétudes croissantes liées à la corruption, au chômage et aux crises énergétiques, et ont donné une visibilité accrue aux partis d’opposition comme l’Alliance démocratique (DA) et les Combattants pour la liberté économique (EFF).
Au Rwanda, les élections présidentielles de juillet ont confirmé la victoire éclatante du président sortant Paul Kagame, malgré les critiques sur le manque de pluralisme politique et la répression de la dissidence. Si le Rwanda est salué pour ses progrès économiques et son engagement en faveur de l’égalité des sexes, des questions persistent quant au respect des libertés politiques et à la diversité des opinions.
Enfin, au Mozambique, les élections d’octobre ont été marquées par des accusations de fraude électorale et de violence, mettant en lumière les défis liés à la transparence électorale et à la stabilité politique. La domination continue du parti Frelimo souligne la nécessité de réformes électorales pour restaurer la confiance du public et garantir un processus démocratique légitime.
En définitive, les élections de 2024 en Afrique ont révélé une diversité de défis et d’opportunités pour la démocratie sur le continent. Les récents scrutins ont mis en lumière la voix des citoyens en quête de changement, tout en soulignant la nécessité d’une gouvernance inclusive, transparente et redevable. L’avenir politique de l’Afrique dépendra de sa capacité à relever ces défis et à construire des systèmes démocratiques solides et représentatifs.