Fatshimetrie a récemment mis l’accent sur le rôle essentiel des professionnels de la communication dans la traduction des objectifs de développement durable des Nations Unies en récits accessibles et inspirants. Avec seulement six ans pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD), considérés comme le plan global pour parvenir à « un avenir meilleur et plus durable pour tous », il est impératif de mettre en avant cette nécessité de communication efficace.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a souligné le faible niveau de progression vers les ODD dans le rapport sur les objectifs du développement durable de 2024, notant que seul 17 % des objectifs sont en bonne voie. Il est donc impératif que les habitants de villages comme Mahalapye au Botswana, Manzini en eSwatini, Etunda en Namibie ou Mohlonong en Afrique du Sud soient informés du plan de développement des Nations Unies et des implications qui en découlent.
Les professionnels de la communication ont un rôle crucial à jouer pour combler ce fossé, en transformant les objectifs de développement durable en récits pertinents qui résonnent avec les gens et les incitent à agir collectivement. La communication et les relations publiques peuvent devenir des outils critique pour suivre la progression de la mise en œuvre des ODD. L’Alliance mondiale des relations publiques et de la communication (Global Alliance) a proposé l’introduction d’un 18e objectif axé sur la « communication responsable », aligné sur le rôle que la communication éthique et stratégique joue dans la promotion des objectifs sociétaux.
Un facteur clé pour une communication efficace est l’information. Le rapport sur les ODD de 2024 souligne que seulement 9 % des bureaux statistiques nationaux sont en mesure de conserver et de rendre accessibles les données essentielles pour raconter des histoires basées sur les données, favorisant ainsi la transparence et la responsabilité dans la présentation des progrès vers les ODD.
Pour renforcer la proposition d’un 18e ODD axé sur la communication responsable, il est impératif de professionnaliser le secteur de la communication. La communication responsable ne peut exister dans le vide, elle nécessite une base de connaissances professionnelles et un apprentissage continu. L’adhésion à un organisme professionnel reconnu garantit aux praticiens une formation continue, les dotant des outils nécessaires pour s’adapter aux problèmes en constante évolution.
Une analyse plus approfondie de la progression des ODD révèle des inégalités de développement persistantes entre les pays du Nord et du Sud. En passant la présidence du Groupe des 20 (G20) de 2025 au Brésil à l’Afrique du Sud lors du récent sommet des dirigeants à Rio de Janeiro, l’espoir est de voir réduire davantage l’écart de développement. Le thème de Solidarité, Égalité et Durabilité, annoncé par le Président Cyril Ramaphosa, reflète l’engagement de l’Afrique du Sud à promouvoir la collaboration internationale pour un avenir plus équitable.
L’Initiative mondiale pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique, établie à l’issue du sommet du G20, est en accord avec la promotion de la « communication responsable » de la Global Alliance. Cette initiative s’inscrit dans le soutien à l’objectif 13 : Action pour le climat. Dans ce contexte, la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a déclaré : « Grâce à cette initiative, nous soutiendrons les journalistes et chercheurs enquêtant sur les questions climatiques, parfois au péril de leur vie, et lutterons contre la désinformation climatique qui prolifère sur les réseaux sociaux. »
Le rôle des relations publiques dans le développement durable a été également mis en avant lors du Forum mondial des relations publiques de la Global Alliance en 2024, tenu à Bali, en Indonésie, sous le thème « Influence Axée sur le But pour le Bien Commun ».
Oscar Tshifure, président de l’Institut des Relations Publiques d’Afrique australe et Malesela Maubane, ancien président de la PRISA, ont partagé leurs réflexions sur ce sujet brûlant.