À lire sur Fatshimetrie : une maladie mystérieuse afflige la région de Panzi, province du Kwango. Depuis le 4 décembre 2024, le Centre des Opérations d’Urgence de Santé Publique (COUSP), sous l’égide de l’Institut National de Santé Publique (INSP), a étudié un rapport alarmant sur cette épidémie d’origine indéterminée. En seulement quelques semaines, 12 nouveaux cas ont été recensés, accompagnés de 3 décès tragiques, portant le total à 394 cas et 30 décès depuis le début de l’épidémie.
Les données révèlent que la propagation de la maladie a principalement lieu au sein des ménages, où les parents infectent souvent leurs propres enfants, ou vice versa. Le Docteur Kitenge Richard, signataire du rapport, met en lumière les difficultés rencontrées sur le terrain, soulignant un manque crucial de moyens logistiques pour soutenir les équipes médicales, une insuffisance de fonds pour financer les opérations, et un nombre insuffisant d’épidémiologistes déployés sur place, avec seulement deux experts présents.
Les défis de la prise en charge des patients sont exacerbés par l’absence de kits de médicaments d’urgence pré-positionnés, de personnel formé en surveillance intégrée des maladies et en riposte, ainsi que par l’absence d’un système d’alerte précoce efficace. Ces lacunes entravent sérieusement les efforts déployés pour contenir l’épidémie.
Par ailleurs, la zone de Panzi est régulièrement touchée par d’autres fléaux sanitaires tels que le Konzo, le choléra, le paludisme et la salmonellose, des maladies souvent exacerbées par des taux élevés de malnutrition parmi les enfants et les adolescents. Cette fragilité sanitaire récurrente amplifie l’impact dévastateur de la maladie actuelle.
Lors d’une conférence de presse à Kinshasa le 5 décembre, le ministre de la Santé, Roger Kamba, a évoqué la possibilité que cette maladie soit liée à une forme sévère de grippe saisonnière, provoquant des problèmes respiratoires graves. L’épidémie, signalée pour la première fois le 24 octobre, sévit actuellement dans 7 des 30 aires de santé de la zone de Panzi, notamment à Makita Panzi, Tsakala Panzi, Kambandambi, Kasanji, Kiama, Kanzangi et Mwiningulu.
La situation critique à Panzi nécessite une mobilisation urgente pour endiguer la propagation de cette maladie encore non identifiée. Les autorités lancent un appel pressant à la solidarité et à l’action rapide pour venir en aide aux populations touchées et stopper la progression de ce fléau qui menace la santé et la vie des habitants de la région. Restez connectés pour suivre l’évolution de cette situation sanitaire préoccupante sur Fatshimetrie.