Dans les méandres des territoires déchirés par les conflits, se dessine un tableau de désolation et d’urgence humanitaire à Mangurejipa, Kambau et Njiapanda, dans le secteur de Bapere, territoire de Lubero, en République Démocratique du Congo. Ici, plus de cinq mille ménages de déplacés tentent de survivre dans des conditions précaires, oubliés de l’assistance humanitaire indispensable à leur survie.
Ces hommes, ces femmes, ces enfants ont fui l’horreur des attaques rebelles, abandonnant tout derrière eux pour se réfugier dans un territoire où l’espoir se meurt à petit feu. Leurs villages désertés, leurs vies suspendues à un fil fragile, ils cherchent désespérément un soutien qui tarde à venir.
Les autorités locales, témoins impuissants de cette tragédie silencieuse, tirent la sonnette d’alarme et lancent un appel poignant au gouverneur de province, ainsi qu’aux partenaires humanitaires. Dans un mémorandum aussi urgent que nécessaire, elles réclament une assistance immédiate en faveur de ces âmes en détresse, oubliées dans l’ombre des conflits et de l’indifférence.
L’eau, source de vie, se fait rare dans ces contrées déchirées par la guerre. Les bornes fontaines ne suffisent plus, laissant les déplacés se tourner vers des sources non entretenues, propices aux maladies hydriques. Les maladies se propagent, les conditions d’hygiène déplorables font de chaque jour un combat pour la survie.
Dans ce désert humanitaire, l’absence de médicaments, de nourriture et d’abris décents plonge ces familles dans un cauchemar sans fin. Les enfants, les plus vulnérables, payent le prix fort de cette négligence, condamnés à une enfance volée dans l’indifférence générale.
Pourtant, l’espoir n’est pas mort. Le chef du secteur des Bapere, prenant la parole au nom de ces déplacés oubliés, implore une assistance d’urgence. Des vivres, des médicaments, des abris temporaires, mais aussi des latrines, symbole d’une dignité retrouvée, sont autant d’appels au secours dans une mer de détresse.
Il est temps pour le monde de tendre la main à ces âmes meurtries par les affres de la guerre. Il est temps de faire entendre leur voix, de leur offrir une lueur d’espoir dans l’obscurité de l’indifférence. Il est temps d’agir, avant que le silence ne devienne le dernier écho d’une tragédie oubliée.