Fatshimetrie, un regard sur l’actualité humanitaire à Bukombo, Nord-Kivu
La situation humanitaire à Bukombo, dans le Nord-Kivu, continue d’alarmer. Le groupement de Bukombo, situé dans la chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru, est le théâtre de violents affrontements ayant opposé les rebelles du M23 aux combattants Wazalendo du groupe Collectif des Mouvements pour le Changement (CMC) fin novembre. Cette confrontation a entraîné le déplacement massif de milliers de personnes, créant une crise humanitaire sans précédent dans la région.
Les habitants de villages tels que Mashango et Rurere ont dû fuir leurs foyers pour chercher refuge au centre de Bukombo. Les écoles, telles que l’EP Birambizo et l’EP Twaweza, se sont transformées en abris de fortune pour accueillir les familles déplacées. La sécurité précaire de la zone a obligé les civils à vivre dans la crainte constante, exposés aux attaques et à la violence.
Témoignant sous couvert d’anonymat, un acteur local de la société civile met en lumière le calvaire vécu par la population : « Après l’occupation du centre de Bukombo par les rebelles du M23, les habitants ont été contraints de quitter leurs villages pour chercher refuge dans des conditions précaires. Les attaques récurrentes ont semé la terreur parmi les civils, faisant des victimes parmi la population déjà vulnérable. »
L’occupation du centre de Bukombo par les rebelles du M23 a instauré un climat d’insécurité permanent. Les combattants Wazalendo du CMC, délogés de la région, tentent désespérément de reconquérir leur territoire, alimentant ainsi un cycle de violences et de déplacements forcés. Cette situation imprévisible maintient la population dans un état de peur et de précarité, avec des conséquences désastreuses sur le plan humanitaire.
Face à cette crise humanitaire persistante, il est impératif que la communauté internationale et les autorités locales prennent des mesures urgentes pour protéger les civils et faciliter l’accès à l’aide humanitaire. Assurer la sécurité des populations déplacées, permettre le retour des enfants à l’école, et garantir l’accès aux soins de santé sont des priorités absolues pour répondre aux besoins immédiats des survivants de ce conflit meurtrier.
En conclusion, la situation à Bukombo, Nord-Kivu, est le reflet d’une crise humanitaire complexe et délicate qui nécessite une réponse rapide et coordonnée. Au-delà des chiffres et des statistiques, il est crucial de se rappeler que derrière chaque déplacé, chaque victime, se trouve une histoire tragique d’humanité en souffrance. Il est temps d’agir collectivement pour mettre fin à cette tragédie et apporter un soulagement aux populations affectées.