Le présent article se penche sur les récentes manifestations qui ont secoué la Géorgie suite à la décision controversée du gouvernement de retarder la candidature du pays à rejoindre l’Union européenne. Ces événements témoignent des tensions croissantes dans le pays, où les critiques accusent le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, de suivre des politiques autoritaires de plus en plus pro-russes, remettant en question les espoirs de la Géorgie d’adhérer à l’UE.
Les tensions se sont intensifiées ces derniers mois dans cette nation du Caucase du Sud, d’une population de 3,7 millions d’habitants, où une grande partie de la population soutient l’adhésion à l’UE. Cependant, le gouvernement a récemment annoncé un pivot vers la Russie, suscitant l’indignation populaire. La décision de suspendre les négociations d’adhésion à l’Union européenne pour une durée de quatre ans a été perçue comme une trahison des aspirations pro-européennes du pays.
Les manifestations ont été accueillies par une répression violente de la part de la police, alors que le parti au pouvoir et des milliers de manifestants se retrouvent engagés dans un conflit de plus en plus profond sur l’avenir du pays et sur le choix entre un rapprochement avec la Russie ou l’Europe.
La décision du gouvernement a entraîné des milliers de Géorgiens pro-européens dans les rues de la capitale Tbilissi, où ils se sont rassemblés pendant plusieurs nuits consécutives malgré une répression policière brutale. Les vidéos diffusées par Reuters montrent des manifestants brandissant des drapeaux géorgiens et de l’UE, scandant des slogans hostiles à la Russie en direction des policiers. Des affrontements violents ont éclaté, avec l’utilisation de canons à eau et de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre.
Les manifestations se sont étendues au-delà de la capitale, avec des rassemblements signalés dans au moins huit villes et villages du pays. Des actes de violence ont été rapportés, notamment des attaques contre des bureaux du parti au pouvoir et des blocus de routes stratégiques. Plus de 100 personnes ont été arrêtées, et de nombreux manifestants ont été hospitalisés, ce qui a suscité une vive condamnation à l’échelle internationale.
Les réactions de la population et des autorités géorgiennes témoignent de l’ampleur de la crise et des enjeux qui divisent le pays, entre aspirations européennes et rapprochement avec la Russie. Ces événements récents soulignent les défis auxquels la Géorgie est confrontée dans sa quête d’intégration européenne, ainsi que les dilemmes auxquels son gouvernement est confronté dans un contexte de pressions internationales et de turbulences politiques intérieures.