Dans un paysage économique mondial en constante évolution, l’annonce récente du Président élu Donald Trump concernant les pays membres du groupe BRICS suscite des débats et des réflexions. Trump a clairement indiqué que ces nations, soutenues par la Chine et la Russie, devront s’engager à ne pas créer de nouvelles devises, sous peine de subir des tarifs douaniers de 100 % pendant son mandat. Cette déclaration, faite sur Truth Social, souligne l’importance stratégique que le dollar américain détient encore sur la scène internationale et la volonté des États-Unis de maintenir leur position dominante dans le système financier mondial.
Le groupe BRICS, composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud depuis 2011, a récemment élargi ses rangs pour inclure l’Iran, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie et l’Égypte. Cette expansion témoigne de l’intérêt croissant pour une collaboration économique et politique plus étroite entre les grandes économies émergentes. Alors que certains membres du groupe, comme le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, ont évoqué la possibilité de créer une monnaie commune en Amérique du Sud pour réduire la dépendance au dollar américain, la mise en œuvre de tels projets reste incertaine en raison des disparités économiques et géopolitiques au sein du groupe.
L’utilisation des monnaies et des réseaux bancaires BRICS en dehors du système libellé en dollars américains pourrait offrir aux pays membres, notamment la Russie, la Chine et l’Iran, une certaine marge de manœuvre pour contourner les sanctions occidentales. Cependant, malgré les avantages potentiels, la concrétisation d’une nouvelle devise semble peu probable à ce stade.
Pour la Chine, le groupe BRICS représente une opportunité de renforcer ses partenariats stratégiques et de remettre en question le leadership mondial des États-Unis. De son côté, la Russie, isolée économiquement et diplomatiquement après son invasion de l’Ukraine en 2022, trouve un soutien précieux au sein du groupe. Cette année, la Russie a même assumé la présidence tournante du BRICS.
Dans un contexte où les tensions géopolitiques et commerciales sont en constante évolution, les déclarations de Trump sur les tarifs douaniers à l’encontre des pays BRICS soulèvent des questions sur l’avenir des relations économiques internationales. Cette stratégie de confrontation économique s’inscrit dans un ensemble de mesures protectionnistes visant à défendre les intérêts économiques des États-Unis.
En conclusion, l’équilibre des pouvoirs économiques mondiaux est en pleine mutation, et les dynamiques au sein du groupe BRICS illustrent les enjeux complexes qui façonnent le paysage financier mondial. Alors que les États-Unis cherchent à maintenir leur influence, les pays émergents aspirent à une plus grande autonomie financière. L’avenir des relations économiques internationales dépendra en grande partie de la capacité des acteurs mondiaux à trouver un terrain d’entente et à collaborer pour relever les défis économiques mondiaux.