Commémoration de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre les journalistes
La commémoration de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre les journalistes a récemment été marquée par une table ronde de discussion organisée à Kinshasa avec la participation de divers acteurs clés du domaine de la presse en République démocratique du Congo. Sous le thème évocateur « La sécurité des journalistes en ligne en période de crise et d’urgence en RDC : état des lieux et perspectives », cette 10ᵉ édition a été le théâtre de débats passionnants et engagés autour des enjeux cruciaux liés à la protection des journalistes dans un contexte médiatique souvent périlleux.
L’UNESCO, en partenariat avec l’UNPC, JED et MILRDC, a joué un rôle clé dans l’organisation de cet événement majeur. Le professeur Lino Pungi, consultant en communication pour l’UNESCO, a brillamment ouvert les discussions en exposant le plan d’action en six points de l’organisation internationale. Au cœur de ce plan, la sensibilisation, l’intégration des normes, le suivi et le reporting, le renforcement des capacités et la mise en place d’une coalition visent à assurer une meilleure protection des journalistes, garants essentiels de la narration de la vie sociale et facteurs indispensables au bon fonctionnement de toute démocratie.
En effet, la préservation de l’intégrité et de la liberté de la presse est un enjeu crucial dans toute société démocratique, et les journalistes occupent une place primordiale en tant que garants de l’information fiable et de qualité. Face à des défis multiples, tant endogènes qu’exogènes, les professionnels des médias en RDC font face à des dangers réels, mettant en lumière la nécessité impérieuse d’une protection renforcée. L’intervention de Patient Ligodi, vice-président de MILRDC, a souligné avec justesse les nombreux obstacles auxquels les journalistes congolais sont confrontés au quotidien, allant de l’absence d’identification officielle à la menace des milices numériques, en passant par un cadre légal incomplet.
Dans ce contexte complexe, la collaboration entre les forces de sécurité et les journalistes apparaît comme un impératif pour garantir la sécurité des professionnels des médias. Le colonel Ramazani Nyembo, représentant de la Police nationale congolaise, a plaidé avec force pour des sessions de formation visant à favoriser la compréhension mutuelle entre ces deux acteurs clés de la société. Car, en effet, l’harmonie entre la presse et les forces de l’ordre est essentielle pour éviter les tensions et assurer un environnement propice à l’exercice démocratique du journalisme.
La clôture de cette table ronde par Isaias Barreto da Rosa, chef du bureau de l’UNESCO à Kinshasa, a mis en lumière l’urgence de la situation, rappelant des chiffres alarmants sur les crimes et violences visant les journalistes à travers le monde. Face à ces menaces croissantes, il est essentiel de redoubler d’efforts pour lutter contre l’impunité et garantir la liberté d’expression, pilier fondamental de toute société démocratique et éclairée.
En conclusion, la commémoration de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre les journalistes a été l’occasion de sensibiliser, d’échanger et de mobiliser autour d’une cause capitale pour la démocratie. La protection des journalistes est un devoir moral et citoyen, un enjeu vital pour la préservation de l’information libre et transparente, garante des droits fondamentaux et du bon fonctionnement de nos sociétés modernes. Il est de notre responsabilité à tous de soutenir et de défendre ces professionnels engagés qui œuvrent au quotidien pour notre droit à une information de qualité et crédible.