La reconnaissance par le Président français Emmanuel Macron du massacre des soldats ouest-africains par l’armée française en 1944 résonne comme une étape cruciale dans la quête de vérité historique et de justice pour les victimes. Cette lettre adressée aux autorités sénégalaises marque une évolution significative dans la relation entre la France et ses anciennes colonies africaines.
L’horrible épisode de la tuerie de Thiaroye en 1944, où des soldats ouest-africains du corps des Tirailleurs Sénégalais ont été tués par des soldats français, est enfin reconnu comme un massacre officiel par le Président Macron. Ce geste, survenant à l’approche du 80e anniversaire de cet événement tragique, soulève des questions essentielles sur la mémoire collective et la responsabilité historique.
La mutinerie de ces soldats, motivée par des salaires impayés et des conditions de travail déplorables, a été réprimée dans un bain de sang, faisant des dizaines, voire des centaines de victimes. L’établissement de la vérité et la reconnaissance de cette tragédie par la France ouvrent la voie à une réconciliation et à une compréhension mutuelle entre les deux nations.
Le Président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a salué cette démarche comme un premier pas vers la révélation complète de la vérité sur ce douloureux événement de Thiaroye. Il exprime l’espoir que la France s’engage pleinement et de manière transparente dans ce processus de réparation historique.
Le Comité pour la Restauration des Faits, dirigé par le Professeur Mamadou Diouf, est chargé de faire la lumière sur les circonstances de cette tragédie et de reconstruire la mémoire de ces soldats oubliés. Cette initiative, soutenue par le Président Macron, vise à réhabiliter la mémoire des victimes et à reconnaître les torts commis par l’Etat français à l’égard de ces vaillants combattants.
En cette période de remise en question des héritages coloniaux et de lutte pour la justice historique, la reconnaissance du massacre de Thiaroye par la France ouvre la voie à un dialogue plus honnête et à une relation plus équilibrée entre la métropole et ses anciennes colonies. Ce geste témoigne d’une volonté de rupture avec un passé douloureux et d’une aspiration commune à construire un avenir plus juste et plus respectueux de la dignité de toutes les victimes de l’histoire.