**Les Cultivateurs de Cacao à Irumu, Ituri : Une Realite Complex**
Les cultivateurs de cacao du territoire d’Irumu, en Ituri, se trouvent confrontés à une réalité complexe et difficile. En effet, des agents de l’auditorat militaire détachés à Komanda sont accusés de pratiquer des actes de tracasserie en confisquant les récoltes des agriculteurs sans raison valable. Cette situation alimente des tensions dans une région déjà fragilisée par une fragile accalmie sécuritaire.
Christophe Munyanderu, secrétaire exécutif du comité de suivi de l’accord Lese-Nande, a dénoncé ces pratiques inquiétantes et a souligné l’impact négatif qu’elles pourraient avoir sur les relations civilo-militaires dans la région. Les cultivateurs qui travaillent sur l’axe Komanda-Luna sont particulièrement touchés par ces confiscations arbitraires, ce qui suscite légitimement l’inquiétude de la population locale.
Face à ces accusations, l’inspecteur général intérimaire de l’auditorat militaire à Komanda a justifié les actions de ses agents en les qualifiant de « travail de routine ». Selon lui, ces confiscations visent à vérifier la légalité des transactions de cacao et à s’assurer que les cultivateurs possèdent les documents nécessaires pour prouver leur statut légal. Cependant, cette justification ne suffit pas à apaiser les craintes des cultivateurs qui voient leurs moyens de subsistance menacés.
La culture du cacao dans la région d’Irumu est déjà confrontée à de multiples défis, notamment les incursions d’hommes armés qui pillent les récoltes et attaquent les populations locales. Ces actes de violence exacerbent les tensions et fragilisent davantage un secteur économique important pour la région. En ajoutant des tracasseries administratives aux défis sécuritaires existants, les autorités risquent de compromettre sérieusement la stabilité et les moyens de subsistance des cultivateurs de cacao.
Il est donc impératif que des mesures soient prises pour mettre fin à ces pratiques abusives et pour garantir la sécurité et la prospérité des agriculteurs de cacao à Irumu. L’implication de l’administrateur du territoire et des autorités compétentes est essentielle pour résoudre ce problème et pour préserver un secteur vital pour l’économie locale. Il est temps de mettre fin aux tracasseries injustifiées et d’assurer un environnement favorable au développement durable des cultivateurs de cacao dans cette région troublée de la RDC.