Sous le feu des projecteurs médiatiques en République Démocratique du Congo ces derniers jours, le discours du président Félix Tshisekedi sur la réforme de la Constitution a suscité un vif débat au sein de la population congolaise. Lors de sa visite dans la province du Tanganyika, le président a une nouvelle fois évoqué la possibilité d’une réforme constitutionnelle, affirmant que ce serait au peuple lui-même de décider de l’avenir de la Constitution à travers un référendum.
Cette déclaration n’est pas passée inaperçue, car c’est la troisième fois en peu de temps que le chef de l’État aborde ce sujet délicat. En effet, lors de ses précédents discours à Kisangani et à Lubumbashi, il avait déjà laissé entendre qu’une révision constitutionnelle pourrait être envisagée pour renforcer la protection du pays, tout en précisant qu’il ne s’agissait en aucun cas d’un troisième mandat.
Cette nouvelle prise de position du président Tshisekedi a relancé le débat sur la scène politique congolaise. Alors que le camp au pouvoir semble favoriser la tenue d’un référendum pour trancher la question de la réforme constitutionnelle, l’opposition, représentée notamment par Delly Sessanga, se mobilise et exprime son désaccord face à un éventuel changement de texte.
La mise en place prochaine d’une commission chargée d’examiner les différentes options concernant la réforme constitutionnelle promet de nourrir encore la polémique. D’ailleurs, les débats autour de cette question ont déjà commencé à agiter les esprits et à diviser les opinions au sein de la société congolaise.
La démarche du président Tshisekedi est audacieuse et soulève des interrogations quant à ses véritables motivations. S’agit-il réellement de renforcer la protection du pays, comme il l’affirme, ou bien y a-t-il d’autres enjeux politiques sous-jacents qui pourraient influencer sa décision ?
Dans ce contexte de tensions et de divergences d’opinions, il est essentiel pour les autorités congolaises d’assurer une transparence totale et de garantir le respect de la volonté du peuple dans toute démarche visant à modifier la Constitution. Le processus de réforme constitutionnelle devra être mené de manière inclusive et démocratique, en permettant à chaque citoyen de s’exprimer librement et de participer activement aux débats.
En définitive, l’avenir de la Constitution en RDC reste une question cruciale qui soulève des enjeux majeurs pour l’avenir du pays. Il appartiendra au peuple congolais de se prononcer sur cette question fondamentale, et il est primordial que ce processus démocratique se déroule dans le respect des principes de transparence et de légitimité, garantissant ainsi la stabilité et la pérennité des institutions de la République Démocratique du Congo.