L’urgence d’une gestion financière transparente et responsable dans les entités publiques

La vérificatrice générale, Tsakani Maluleke, a mis en lumière un grave problème de non-respect de l
Dans le cadre de son mandat d’audit des départements gouvernementaux et des entités publiques, la vérificatrice générale Tsakani Maluleke a récemment mis en lumière un problème majeur de non-respect de l’état de droit, ayant conduit à des dépassements budgétaires dépassant les 38,8 milliards de rands. Cette situation alarmante a été soulignée lors d’une présentation aux présidents des comités de portefeuille du Parlement, présidée par le président de la Chambre des comités Cedric Frolick.

En mettant en lumière un climat de tolérance envers le non-respect des règles financières et de gouvernance, la vérificatrice générale a mis en garde contre les conséquences de ce phénomène sur les finances publiques. Sur les cinq dernières années, ce sont plus de 14,3 milliards de rands qui ont été perdus en raison de paiements effectués pour des biens et services non reçus, ainsi que d’une utilisation inefficace des ressources.

Un aspect préoccupant réside dans la montée en flèche des dépenses irrégulières, s’élevant à plus de 49,5 milliards de rands au cours de l’exercice financier actuel, en hausse par rapport aux périodes précédentes. Cette augmentation significative est imputable à des cadres financiers et des responsables de départements négligents et inefficaces, qui n’ont pas pris les mesures nécessaires pour rectifier les dépenses hors normes, contribuant ainsi à une accumulation des montants d’années en années.

La vérificatrice générale a souligné qu’il était impératif de mettre en place des mesures de responsabilité pour traiter ces problèmes, et a fait allusion aux pouvoirs accrus dont l’auditeur général dispose depuis l’amendement de la Loi sur l’Audit Public en 2019. Ces modifications législatives ont renforcé les capacités de l’auditeur général à faire face à la non-conformité financière et à l’irresponsabilité des fonctionnaires publics.

Cependant, il est important de noter que malgré ces nouveaux pouvoirs, l’auditeur général reste limité dans ses actions. En effet, bien que ces pouvoirs renforcés permettent de suivre les irrégularités significatives telles que les paiements pour des biens et services non reçus, des procédures d’approvisionnement inéquitables et non compétitifs, ainsi que des actifs de l’État mal protégés, ils ne confèrent pas à l’auditeur général le pouvoir de poursuivre pénalement les contrevenants.

Dans un souci de transparence et de bonne gouvernance, la vérificatrice générale a appelé les comités de surveillance parlementaires à renforcer leur action pour garantir la responsabilité des responsables étatiques. En effet, la faible croissance économique du pays, projetée à une moyenne de 1,8% au cours des trois prochaines années, exerce une pression supplémentaire sur les finances publiques.

Ainsi, la nécessité de lutter contre les pratiques de paiement médiocres et de garantir une gestion financière efficace devient plus cruciale que jamais. Dans un contexte où chaque rand compte, il est impératif que des mesures concrètes soient prises pour préserver les ressources publiques et garantir une utilisation efficace des fonds du contribuable.

En conclusion, la vérificatrice générale Tsakani Maluleke a souligné l’importance de lutter contre les irrégularités financières et de renforcer la gouvernance publique pour garantir la transparence et la responsabilisation des fonctionnaires étatiques. Ce combat pour une gestion financière responsable et transparente est essentiel pour assurer la viabilité à long terme des finances publiques et renforcer la confiance des citoyens dans les institutions gouvernementales.