Le rapport de la Commission Civile indépendante sur l’attaque du 7 octobre par le Hamas sur Israël jette une lumière crue sur les défaillances qui ont conduit à cette tragédie. Les conclusions de cette enquête menée par la juge à la retraite Varda Alsheik sont sans équivoque : le Premier Ministre Benjamin Netanyahu, ainsi que d’anciens ministres de la Défense, le chef de l’armée et les responsables des services de sécurité portent une responsabilité directe dans les erreurs qui ont précédé l’attaque.
En examinant pendant quatre mois des témoignages de quelque 120 personnes, la Commission a mis en lumière les multiples avertissements ignorés par Netanyahu et les autres responsables, ainsi que leur approche conciliante envers le Hamas au fil des ans. Cette attitude a mené à une série de failles dans les mécanismes de protection des citoyens israéliens, laissant ainsi le territoire vulnérable à une attaque.
Le rapport souligne également que les leaders militaires et de la Défense ont fait preuve de négligence en ignorant les mises en garde émanant de l’armée, en réduisant la présence militaire le long de la frontière de Gaza et en surestimant les moyens technologiques de surveillance. Lors de l’attaque du Hamas, la réponse de l’armée a été jugée à la fois tardive et insuffisante.
Face à ces conclusions accablantes, la Commission Civile a appelé à la mise en place immédiate d’une Commission d’Enquête d’État sur l’attaque du 7 octobre. Cependant, Netanyahu a exprimé son opposition à une telle enquête, soutenant que celle-ci ne devrait avoir lieu qu’une fois la guerre terminée.
Dans ce contexte, il est essentiel que la lumière soit faite sur les événements ayant mené à cette attaque afin d’éviter que de telles tragédies se reproduisent à l’avenir. Une enquête approfondie et transparente est nécessaire pour assurer la responsabilité des décideurs et garantir la sécurité des citoyens israéliens.
La publication de ce rapport met en lumière l’importance d’une gouvernance efficace et d’une prise de décision informée en matière de sécurité nationale. Il souligne également la nécessité d’une transparence et d’une responsabilisation accrues au sein du gouvernement et des forces armées pour prévenir de futures tragédies.