La route Goma-Minova : un enjeu capital pour l’économie du Nord-Kivu

L
L’économie de la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo est indissociable de la route Goma-Minova. Cette voie de communication constitue un pilier essentiel pour l’approvisionnement en vivres frais de la population de Goma. Cependant, les difficultés sécuritaires liées aux activités des groupes rebelles ont entrainé la fermeture de cette route depuis plus d’une année.

Face à cette situation critique, les commerçants locaux se retrouvent dans une impasse, contraints de recourir à des méthodes d’approvisionnement alternatives et parfois risquées, telles que le transport de marchandises par voie lacustre. Le récent naufrage du bateau MV Merdi sur le lac Kivu a amplifié les difficultés logistiques et économiques auxquelles sont confrontés les commerçants, qui voient leur activité fortement perturbée.

La demande pressante des vendeurs de vivres frais du marché Maman Olive Lembe de Goma illustre le désarroi d’une population en attente d’une solution concrète. L’intervention du gouverneur de province, général-major Peter Chirimwami, qui s’est engagé à solliciter la MONUSCO pour sécuriser la route Goma-Minova, constitue un premier pas vers la résolution de ce problème crucial.

Il est impératif que les autorités provinciales et internationales coopèrent étroitement pour garantir la sécurité des commerçants et des convoyeurs sur cette route stratégique. La réouverture de la route Goma-Minova permettrait non seulement de faciliter l’approvisionnement en vivres frais pour la population locale, mais contribuerait également à dynamiser l’économie régionale et à renforcer les liens commerciaux entre Goma et Minova.

Au-delà de l’aspect économique, la réouverture de cette route symboliserait un espoir de normalisation et de reconstruction pour une région durement affectée par les conflits armés. Les vendeurs de vivres frais ne demandent qu’à exercer leur métier dans des conditions sécurisées, et leur appel poignant devrait faire résonner l’urgence d’une action concertée pour rétablir la circulation des biens et des personnes dans cette zone stratégique.

En conclusion, la route Goma-Minova ne doit pas demeurer un symbole de division et de souffrance, mais bien un vecteur de prospérité et de renouveau pour la région du Nord-Kivu. Les défis sont nombreux, mais la détermination des acteurs locaux et internationaux à œuvrer ensemble pour sécuriser cette voie de communication essentielle est le gage d’un avenir meilleur pour tous ceux qui dépendent de son fonctionnement optimal.