Les magistrats en République Démocratique du Congo ont récemment soulevé un scandale de fraude et de falsification dans le rapport général des états généraux de la Justice. Au cours d’une réunion extraordinaire pour discuter des résultats de ces états généraux, qui s’est tenue au Palais de justice, les magistrats ont exprimé leur indignation face au rapport rédigé qu’ils estiment être corrompu.
Le président du Syndicat autonome des magistrats du Congo (SYNAMAC), Edmond Isofa, a dénoncé le non-respect des votes effectués en plénière pour valider les résolutions de chaque atelier. Il a souligné que l’équipe rédactionnelle chargée du rapport n’a pas tenu compte de ces votes, ce qui a suscité la colère des magistrats présents. Ces derniers ont décidé de prendre des mesures en portant plainte contre le rédacteur du rapport incriminé.
Deux réformes en particulier ont suscité la colère des magistrats : la restructuration du Conseil supérieur de la magistrature et la suppression du visa supérieur. Ces changements sont perçus comme une atteinte à l’indépendance de la magistrature et à l’équilibre des pouvoirs au sein du système judiciaire congolais.
Selon Edmond Isofa, la réunion des magistrats visait à proposer des solutions pour réformer un système judiciaire en crise. Les magistrats estiment qu’il est nécessaire de modifier la composition du Conseil supérieur de la magistrature afin de garantir une justice équitable pour tous les citoyens. Ils soulignent que les privilèges et les obstacles juridiques actuels entravent le bon fonctionnement de la justice en RDC.
Les syndicats JUSI, SYNCHREMAC, SYNAMAC et SYMCO ont été mandatés pour prendre des mesures syndicales en saisissant les instances compétentes pour demander des actions en justice contre ceux qui ont falsifié le rapport des états généraux de la Justice.
Cette affaire soulève des questions cruciales sur l’intégrité du système judiciaire en RDC et met en lumière les défis auxquels sont confrontés les magistrats dans l’exercice de leurs fonctions. Les citoyens congolais attendent désormais des réponses claires et des actions concrètes pour garantir l’indépendance et l’impartialité de la justice dans leur pays.