La réunion préliminaire entre les experts militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et des Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) à Kinshasa suscite un intérêt croissant dans le contexte actuel de lutte contre les groupes armés dans l’est du pays. Cette réunion, présidée par Ychalingoza Nduru Jacques, chef d’état-major général adjoint des FARDC, revêt une importance capitale dans le cadre de la mise en œuvre des directives émanant de la rencontre entre les présidents Félix Tshisekedi et Yoweri Museveni à Kampala.
L’éradication des Forces démocratiques alliées (ADF) constitue l’objectif principal de l’opération Shujaa lancée en novembre dernier. Ce groupe armé sème la terreur et commet de nombreuses exactions dans l’est de la RDC, et son démantèlement est crucial pour rétablir la paix et la sécurité dans la région. Les progrès réalisés jusqu’à présent dans le cadre de cette opération conjointe se révèlent encourageants, avec le démantèlement de plusieurs bastions rebelles à Beni et dans l’Ituri.
Cependant, malgré ces avancées, la récente recrudescence des attaques des ADF reste préoccupante. Ces violences, initialement concentrées à Beni, se sont étendues jusqu’au territoire de Lubero, entraînant des pertes civiles importantes. Il est impératif que les autorités congolaises et ougandaises renforcent leur collaboration et leur coordination pour contrer efficacement la menace posée par les groupes armés opérant dans la région.
Parallèlement à ces efforts militaires, une délégation parlementaire congolaise dirigée par Lambert Mende Omalanga s’est rendue en Ouganda pour discuter de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC. Cette mission diplomatique vise à évaluer l’engagement de l’Ouganda dans la pacification des régions de l’Ituri et du Nord-Kivu. La solidarité et la coopération régionale sont essentielles pour faire face ensemble aux défis sécuritaires qui menacent la stabilité de la région.
Les conclusions de la réunion entre les experts militaires des FARDC et des UPDF seront présentées prochainement au chef d’état-major des FARDC. Cette étape marque une avancée significative dans la coordination des opérations et la planification des actions à venir pour lutter efficacement contre les groupes armés dans l’est de la RDC.
En définitive, la situation sécuritaire dans cette région demeure complexe et nécessite une approche multidimensionnelle impliquant à la fois des efforts militaires, diplomatiques et humanitaires. La communauté internationale doit également apporter un soutien renforcé aux autorités congolaises et ougandaises pour garantir la protection des populations civiles et la stabilité de la région.