« La question de la représentation des femmes en politique en République Démocratique du Congo est un enjeu majeur qui mérite une attention particulière. Au sein de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), les récentes évolutions du processus électoral ont mis en lumière l’importance de promouvoir la parité homme-femme et l’inclusion des femmes dans la sphère politique.
Denis Kadima Kazadi, président de la CENI, a souligné lors de l’évaluation à mi-parcours du processus électoral pour la période 2021-2024, l’importance de la question du genre et de l’inclusion. Notamment, la proposition d’exemption de la caution pour les listes ayant aligné plus de 50% de candidatures féminines. Cette mesure vise à encourager une plus grande participation des femmes dans le paysage politique congolais et à renforcer la représentativité de la gent féminine au sein des institutions.
Cependant, malgré les efforts déployés pour promouvoir la candidature des femmes aux élections, les résultats restent mitigés. Le faible taux de candidature féminine lors des dernières élections présidentielles et législatives souligne la nécessité de renforcer les mesures incitatives pour garantir une réelle parité homme-femme au sein des instances politiques du pays.
La mission d’observation électorale de la Synergie des missions d’observation citoyenne des élections en RDC (SYMOCEL) a révélé dans son rapport préliminaire que le faible taux de candidature féminine laisse présager une faible représentation des femmes dans les futurs organes décisionnels du pays. Cette situation appelle à une réflexion approfondie sur les mécanismes à mettre en place pour garantir une représentation équitable des femmes en politique.
Les dispositions de l’article 13 de la loi électorale, telles que l’exemption de la caution pour les listes comprenant plus de 50% de femmes, constituent une avancée importante dans la promotion de la parité homme-femme en RDC. Cependant, il est essentiel d’aller au-delà de ces mesures incitatives et d’adopter des mécanismes contraignants pour garantir une participation équitable des femmes dans la vie politique du pays.
En conclusion, la question de la représentation des femmes en politique en République Démocratique du Congo demeure un défi majeur à relever. Il est impératif de multiplier les efforts pour promouvoir une réelle parité homme-femme et pour garantir une inclusion effective des femmes dans les instances politiques du pays. Seule une action coordonnée et volontariste permettra de transformer le paysage politique congolais et d’assurer une représentativité équitable de la population dans les prises de décision. »