Les défis de la liberté d’expression en Ouganda : Répression des critiques sur TikTok

Deux hommes ougandais ont récemment été arrêtés pour avoir insulté le président Yoweri Museveni et sa famille sur TikTok. Ils sont accusés de discours haineux et de diffusion d
Deux hommes ougandais ont été récemment arrêtés pour des accusations d’insultes envers le président Yoweri Museveni et sa famille sur la plateforme TikTok. David Ssengozi, connu sous le nom de Lucky Choice, et Isaiah Ssekagiri se sont retrouvés en détention, aux côtés d’un troisième coaccusé, Julius Tayebwa. Ces hommes sont confrontés à des accusations de discours haineux et de diffusion d’informations malveillantes à l’égard de l’entourage présidentiel et de certains artistes affiliés au parti au pouvoir, le Mouvement de Résistance Nationale.

Les procureurs affirment que le contenu partagé sur TikTok visait à « ridiculiser, dégrader, dénigrer et promouvoir l’hostilité » envers la première famille et d’autres personnalités associées au NRM. Cette affaire s’inscrit dans un contexte de répression croissante des critiques à l’égard des officiels gouvernementaux en Ouganda.

En effet, une récente campagne de répression a vu un porte-parole de la police mettre en garde contre toute forme d’abus envers le président, qualifié d’infraction. En juillet dernier, un homme de 24 ans a d’ailleurs été condamné à six ans de prison pour une vidéo TikTok critique envers le président et sa famille. Cette politique répressive soulève des inquiétudes quant à la liberté d’expression et d’internet en Ouganda.

Des groupes de défense des droits de l’homme dénoncent régulièrement la position restrictive du gouvernement en matière de liberté d’expression, avec notamment des restrictions signalées par le gouvernement américain. En 2022, l’écrivain ougandais Kakwenza Rukirabashaija a dû fuir le pays après avoir été détenu à cause de commentaires sur Twitter visant le président et son fils, alléguant avoir été torturé en détention.

Ces événements soulignent les défis persistants auxquels est confrontée l’Ouganda en matière de liberté d’expression et de droits de l’homme, mettant en lumière la nécessité d’une réflexion critique sur les politiques en place et les conséquences potentielles de la répression de la dissidence.